L’Association Espoir pour les jeunes Batwa (Asejeba) se dit préoccupée par le manque des pièces d’identité chez les Burundais d’ethnie ‘‘Twa’’. «Le manque de ces documents bloque leurs mouvements», déplore Evariste Ndikumana, président de cette association. Il a tenu ces propos ce jeudi 9 août à l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones.
Cette dernière a été célébrée en grandes pompes en commune Muhanga de la province Kayanza sous le thème : «Mouvements et migrations pour les peuples autochtones». Les Batwa de Kayanza et des provinces frontalières s’étaient rassemblés au village des Batwa de la colline Ndava.
Pour rappel, ce peuple est l’une des composantes ethniques du Burundi. Ils sont à côté des Bahutu et des Batutsi et sont dits autochtones.
M. Ndikumana rappelle que les ‘‘mouvements migratoires’’ s’inscrivent dans les mœurs des autochtones. «Mais au Burundi, faute des pièces d’identités, les Batwa sont privés de cet aspect de leurs traditions». Cet ancien député insiste sur la poursuite des conditions d’une vie meilleure.
Pour lui, les causes du manque de ces documents sont la pauvreté et l’ignorance. Ainsi, il demande à l’Etat de délivrer gratuitement ces cartes d’identité aux Batwa. «Il devrait également leur trouver des propriétés foncières et leur assurer la gratuité des frais scolaires du primaire à l’Université».
D’après Evariste Ndikumana près de 1.200 cartes d’identités ont été délivrés depuis juillet dernier aux Batwa de la commune Muhanga grâce à l’Asejeba. Il appelle le gouvernement à appuyer les initiatives des associations des Batwa.
Léonidas Habimana, conseiller aux affaires sociales à Muhanga invite ces «autochtones» à participer aux réunions de la commune. «C’est là qu’ils pourront évoquer leurs soucis et nous allons nous y pencher».
La journée internationale des peuples autochtones sera célébrée au niveau national le 24 août prochain.