Désargentés, les artisans qui n’ont pas pu se loger dans la capitale, ont fini par retourner chez eux, puisqu’il leur était interdit de vivre dans leur magasin.
<doc7811|right>Il y a environ 2 mois, les artisans du Musée vivant de Bujumbura qui vivaient dans leur magasin, avaient reçu l’ordre de quitter les lieux, car rappelait Jeanne Kwizera, directrice du Centre d’Exposition-Vente pour la Promotion de l’Artisanat et du Commerce (CEVPAC), «il est stipulé dans le règlement d’ordre intérieur, qu’il est interdit de loger et de faire toute chose contraire à l’artisanat. »
[Désemparés et sans le sou, ces artisans refusaient de s’exécuter sous prétexte qu’ils n’avaient pas les moyens de retourner chez eux->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5075]. Et une des vendeuses d’ajouter : « Que l’on nous donne ce qu’on nous a promis ! » A savoir 5 millions de Fbu pour chaque artisan. Une promesse qui avait été catégoriquement réfutée par le secrétaire administratif : « Il n’a jamais été question d’argent ou quoi que ce soit. Le seul objectif, était de les rassembler au centre d’exposition-vente, pour promouvoir l’artisanat et le commerce.»
Aujourd’hui, ces artisans ont fini par partir. Ainsi, Kamana Epipode est retourné dans sa province natale de Kayanza. « Je ne parvenais pas à payer le loyer à Bujumbura, et n’ayant pas de proche là-bas, je n’ai eu d’autres choix que de retourner chez moi », explique le jeune artisan. Même chose pour Hakizimana Spés, Caritas et leurs copines de l’association « Kujisha ». Elles sont rentrées chez elles à Karuzi.
C’est dommage, regrette Jeanne kwizera, la directrice du CEVPAC, mais ils étaient prévenus depuis le début. Le gouvernement ne pourrait pas, de toutes les façons, pourvoir à leur besoin de logement et de nourriture. La seule solution, nous dit-elle, c’est qu’ils s’organisent en association. Car nul n’ignore que l’union fait la force.