Les anciens employés de l’entreprise ’’Generation trading company’’ (GTC) réclament les arriérées de salaire, un mois vient de s’écouler et leurs doléances n’ont pas encore été suivies d’effet. Ils ont fait des sit in devant les bureaux de GTC, mais en vain.
« Qu’ils nous donnent ce que nous réclamons et on ne les embêtera plus. Il faut arrêter de nous envoyer les policiers pour nous perturber, il faut nous donner ce que vous nous devez. Comment cela peut se faire dans un pays qui se dit qu’il y a la loi et les droits. Nous ne faisons que réclamer nos salaires », clame un des anciens employés de cette société.
Ils sont au nombre de 21, leur contrat de travail de deux ans a pris fin le 31 juillet. D’après eux, la direction de GTC leur joue des tours : « Nous avons signé un contrat de deux ans et ce contrat a pris fin en juillet. Nous essayons de réclamer les arriérées de salaires. On nous a dit de venir le 2 août ».
Quand nous sommes arrivés au bureau de GTC, raconte un des anciens employés de cette entreprise, le délai a été repoussé, la direction nous a demandé de revenir le 5 août.
« On s’est présenté à la date convenue, et là aussi, ils ne nous ont rien dit. Après, nous avons déposé des plaintes auprès de l’Inspection du travail. Ils nous ont promis de prendre cette affaire en main. Mais jusqu’à aujourd’hui, c’est un silence absolu », explique le représentant de ces anciens employés de GTC.
Selon ces employés, certains d’entre eux vivent à l’intérieur du pays et pour tous ces rendez-vous ratés, ils ont dépensé beaucoup d’argent avec différents déplacements.
Ce 25 août, ils ont fait un sit-in devant les bureaux de GTC. Ils disent qu’ils n’ont nulle part où aller. Mais le directeur ne leur a pas facilité la tâche. Il a appelé la police pour les disperser : « Lorsqu’on est arrivé, Salvator Bimenyimana, le directeur, nous a vus et il a fermé la porte. Il est resté à l’intérieur. Vers 18 heures, il a appelé des policiers pour nous chasser ». Et ces derniers nous ont demandé de revenir le lendemain », fait savoir un employé interrogé.
Ils sont revenus le lendemain, ajoutent-ils. Mais cette fois-ci, la même police qui leur a demandé de revenir a commencé à les disperser à coups de matraques et à les embarquer dans leur pick-up : « Ils nous ont battu. Ils nous ont embarqués manu militari vers la zone Rohero. Certains d’entre nous ont été blessés. Mais ils nous ont relâchés ».
Le directeur des ressources humaines de l’entreprise GTC, Salvator Bimenyimana affirme qu’il s’est entretenu avec certains de ces anciens employés. Il leur dit qu’ils auront leur argent dans un délai ne dépassant pas le 31 août.