<img5825|right>On sait que le gouvernement n’avait pas vraiment applaudi la présence des médias indépendants et de la société civile invités à Genève par les bailleurs de fonds.
Et pourtant, la société civile a été un de meilleurs avocats du gouvernement. Il fallait voir les lauriers tressés par le ministre de la Justice, après une intervention de Pacifique Nininahazwe-jusque-là bête noire du gouvernement – qui qualifiait le Burundi de « pays des libertés », ce qui n’est pas totalement faux.
Espérons que la rencontre de Genève a permis au pouvoir de comprendre que ses pires adversaires sont les violations des Droits de l’Homme, la mauvaise gouvernance, la corruption et non les médias et la société civile.
D’ailleurs, tout en reconnaissant le pas franchi par le pays, tous les partenaires du Burundi ont directement, ou de manière diplomatique, insisté sur ces aspects.
Sur le plan international, le Burundi dispose d’un réel capital de sympathie. Et, globalement, les partenaires du Burundi ont montré leur disponibilité à nous aider. La balle se trouve donc du côté du gouvernement. A lui de nettoyer les écuries d’Augias.
Enfin, après une intervention d’Innocent Muhozi relativisant le tableau idyllique du pays présenté par le gouvernement, le ministre de la Justice, tout en réfutant ses propos a lancé : « M. Muhozi s’est exprimé, c’est un signe de liberté et il ne sera pas poursuivi pour autant. »
Monsieur le Ministre, ne pas prendre pour argent comptant les propos d’un gouvernement, c’est notre rôle. Et c’est essentiel dans une démocratie. Puissiez-vous toujours le comprendre ainsi …