Pour la plupart des administrateurs des communes en province de Gitega, la décision de l’Institut Nationale de la Sécurité Sociale de bloquer les comptes des communes est injuste et arbitraire.
<doc7637|right> "Je ne crois pas que cette manière d’agir puisse résoudre les problèmes des communes qui étaient déjà à court des liquidités", dénonce Suavis Habonarugira, administrateur de la commune Bukirasazi.
Elle commente la décision de l’INSS de fermer les comptes communaux au niveau national. Si Mme Habonarugira soutient l’activité de l’Institut dans la protection sociale des fonctionnaires, elle réprouve néanmoins la manière utilisée, regrettant une décision unilatérale qui n’a pas tenu compte des avancées remarquables de sa commune dans le paiement des arriérés depuis ces deux dernières années de suite.
Une position partagée par les autres administrateurs, qui plaident pour des négociations entre les communes et l’INSS : "Les arriérés que réclame l’INSS sont au dessus des moyens des communes. D’ailleurs, nous ne savons pas sur quelles bases ces calculs ont été faits, puisqu’on nous oblige à payer depuis 1967. Qui sait vraiment s’il ny’a pas de fonctionnaires fictifs depuis cette époque ? ", s’interroge Josias Mbuzenakamwe, administrateur de Bugendana. Justement, dans cette dernière, "Toutes nos activités sont paralysées, par manque d’argent. Impossible de payer les fonctionnaires. Nous avions des problèmes avant : cela va s’empirer" prédit M. Mbuzenakamwe.
Des doutes vérifiables si on tient compte de la période que l’INSS fixe pour calculer les arriérés. L’exemple le plus frappant est celui de la commune de Buraza qui doit rassembler les cotisations depuis 1958 alors qu’elle n’existait pas encore : elle a été créée en 1983 …
En attendant une solution à ces problèmes de fermeture des comptes, les administrateurs communaux affirment qu’ils sont dans la confusion totale, la majorité de leurs activités étant au ralenti.