C’est vers 12 heures qu’un camion de la police a débarqué ce vendredi 6 janvier devant les portes de la prison de Ruyigi avec à bord Hassan Ruvakuki et ses 23 codétenus dont une femme. Ils semblaient tous fatigués à la descente de ce camion mais ils étaient contents de leur transfert et surtout de quitter les cachots du commissariat de police de Cankuzo où ils venaient de passer, pour la plupart, 40 jours.
<doc2589|left>Ce transfert a été facilité par l’Aprodh (Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues), qui a fourni le carburant nécessaire à cet effet. Certaines sources à l’interne ont par ailleurs indiqué que ce transfert, initialement prévu pour ce jeudi 5 janvier à 18 heures, aurait été finalement reporté pour ce vendredi matin.
Les prévenus ont refusé d’embarquer à la fin de la journée vers Ruyigi craignant pour leur sécurité.
A leur arrivée à Ruyigi, une foule de curieux était présente pour voir de leurs propres yeux ces prévenus poursuivis pour participation présumée dans des actes terroristes.
[Signalons que la deuxième audience publique au Tribunal de Grande Instance de Cankuzo->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1711] s’est terminée ce jeudi 5 janvier 2012 sur fond de désaccord entre les avocats de la défense et le siège sur la question du lieu de détention de ces prévenus.
Les avocats de la défense dans cette affaire avaient refusé toute plaidoirie sans un transfert des prévenus dans des maisons d’arrêt comme le stipule la loi, ils étaient opposés à l’incarcération de leurs clients dans des cachots du commissariat de police, du moment que l’affaire se trouvait déjà devant les juges.