La Commission nationale permanente contre la prolifération des armes légères (Cnap) se félicite du travail accompli depuis sa création en 2010. «La plupart des crimes observés ces derniers jours se commettent à l’aide des armes blanches», note Laurent Kabura, son président. Il l’a déclaré ce lundi 9 juillet à l’occasion de la Journée mondiale de la destruction des armes légères.
D’après lui, ce «résultat positif» est dû notamment aux campagnes de sensibilisation auprès de la population sur le danger que représente une arme détenue illégalement.
Les détenteurs illégaux ont compris les méfaits des armes à feu. Il témoigne que nombreux préfèrent s’en débarrasser. «Ils les jettent souvent dans la brousse où la police les récupère».
Cependant, le président de la Cnap tient à souligner un hic. Les rapports mensuels de l’Observatoire de gérance armée sur les conséquences de détention des armes font état de la persistance des bandits qui utilisent des armes légères.
Il assure que sa commission ne va pas céder : «Pas de répit, pas de relâchement». Au vu de la perméabilité de certaines frontières, des armes peuvent toujours entrer au Burundi. Le commissaire de police Laurent Kabura fait savoir que des mesures ont été prises notamment pour le contrôle des stocks d’armes.
Le président de la Cnap invite les «récalcitrants» à remettre de gré les armes qu’ils détiennent.
«Elles constituent un danger pour leur propre vie.» Avant de rappeler que la détention des armes est un crime punissable par la loi burundaise.