Environ 3000 personnes, tel est le nombre d’épileptiques accueillis et pris en charge depuis 2016 au Centre d’action pour la promotion de la lutte contre l’épilepsie (APLE) à Bujumbura. Celui-ci est le seul centre spécialisé dans le traitement de cette maladie au niveau national.
«L’épilepsie est une maladie chronique qui, une fois prise en charge, guérit», a indiqué Jean-Pierre Nshimirimana, représentant légal d’APLE, ce mardi, 12 janvier. Il s’est exprimé à l’occasion de la journée internationale de l’épilepsie.
D’après lui, cette maladie n’est ni contagieuse ni héréditaire. «Des facteurs comme le traumatisme lié à la naissance et le choc crânien (quand l’enfant tombe souvent par terre), les maladies parasitaires qui diminuent le système immunitaire, le diabète et autres conduisent à l’épilepsie».
Entre autres symptômes, le représentant de l’APLE cite la perte de connaissance, la mousse aux lèvres, l’émission des gaz ou des selles. Les premiers secours en cas de crise consistent à éviter l’étouffement. En plus, il faut aussi éloigner le malade notamment des objets tranchants.
Eric Nibitanga, ressortissant de la province Makamba rencontré sur place pour les soins de son enfant de 3 ans, regrette que les médicaments ne soient pas couverts par la Mutuelle de la Fonction publique. «C’est difficile d’accéder aux médicaments». Son enfant souffre de cette maladie depuis sa naissance.
Eric Nibitanga appelle à la création des centres spécialisés dans le traitement de l’épilepsie à l’intérieur du pays. Sinon, Bujumbura n’est pas facilement accessible pour tout le monde : «Partir de Makamba pour arriver ici ce n’est pas chose facile. Il demande beaucoup de moyens. Il arrive qu’on rate le rendez-vous du médecin».
Signalons que le 12 janvier de chaque année marque la journée internationale contre l’épilepsie.