34 cas de choléra dans le district sanitaire d’Isare et 23 autres dans celui de Mpanda sont déjà constatés, jusque ce mercredi 25 juin. Néanmoins, les responsables sanitaires affirment que la situation tend à se stabiliser.
Dr Claude Ntirandekura, chef du district sanitaire d’Isare, indique que les premiers jours, la situation était inquiétante. Actuellement, il fait savoir que deux jours peuvent passer sans cas de choléra. Des séances de sensibilisation ont été effectuées, conjointement avec l’administration, et des mesures hygiéniques renforcées. Chaque cas signalé est suivi scrupuleusement. « On procède à la pulvérisation de son habitation et de 25 autres au moins dans son entourage ». Il souligne que l’existence d’eau potable et des médicaments sont des atouts. Selon lui, tous les patients arrivés au centre de santé ont été sauvés. Seulement deux décès ont été enregistrés avant d’arriver au centre de traitement.
Du côté de Mpanda, la sensibilisation continue. Pour Dr Désiré Ndayirukiye, chef de district, les conditions hygiéniques doivent être respectées. Il indique que tous les samedis, on procède à la pulvérisation de tous les ménages. Le grand défi reste le manque d’eau potable à Gihanga. D’où son appel à l’administration de résoudre ce problème. Lui aussi affirme que la situation se stabilise petit à petit.
Le district sanitaire d’Isare comprend quatre communes : Mubimbi, Mutimbuzi, Isare et Kanyosha. Celui de Mpanda contrôle trois communes : Mpanda, Gihanga et Rugazi, toutes de la province Bubanza.
Des mesures de prévention
Dès la déclaration de cette épidémie, Dr Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, a appelé la population à se laver les mains au savon avant de manger, après avoir été aux toilettes, avant d’allaiter l’enfant… Il s’agit aussi de manger des aliments bien cuits, de bien couvrir les aliments, de boire de l’eau potable, et de consulter les médecins ou les centres de santé dès les premiers signes de ce fléau, etc.
A l’administration territoriale, la ministre leur demande de prendre des mesures conséquentes, notamment l’interdiction du commerce de rue des aliments cuits, des fruits. Sans oublier de faire un effort particulier pour l’assainissement du milieu et de mobiliser la population pour l’usage correct des latrines.
Rappelons que l’épidémie de choléra s’est déclarée au cours du mois de juin. Les districts atteints sont le district d’Isare (Ouest), celui de Mpanda (Nord-ouest) et de Rumonge (Sud). Immédiatement, deux centres de traitement ont été ouverts aux centres de santé de Rukaramu et de Gihanga.
Le choléra, une des nombreuses maladies des mains sales est une maladie d’origine hydrique. Ce n’est pas à vrai dire un problème médical mais c’est un problème de sous-développment socio-économique dû essentiellement au manque d’eau potable….! Donnez de l’eau potable à toute la population burundaise et on ne parlera plus de choléra, ni de dysenterie ni d’ailleurs de beaucoup d’autres maladies graves (hépatite A, E, amibiases, etc….) dues au manque d’eau potable….!
….«Le grand défi reste le manque d’eau potable à Gihanga »….. Moi, je pense que c’est pas seulement à Gihanga, plutôt c’est tout le pays. Alors, comment voulez-vous que la population burundaise éradique ce fléau alors qu’elle n’a pas accès à l’eau potable? . Oui, d’accord notre pays est pauvre mais comment les gens peuvent -ils être productifs alors qu’ils souffrent encore des maladies des mains sales? De toutes les façons, il y a des secteurs qui sont prioritaires!! Donc, il est temps que nos dirigeants se ressaisissent en matière du développement du pays. De l’eau potable d’abord et puis les terrains modernes de foot après.
Aho umworo yanikiye ntibwuma mbega tuzoruka ryari akataraza karinyuma