Mardi 26 novembre 2024

Santé

L’épidémie de choléra jugulée

26/06/2014 3

34 cas de choléra dans le district sanitaire d’Isare et 23 autres dans celui de Mpanda sont déjà constatés, jusque ce mercredi 25 juin. Néanmoins, les responsables sanitaires affirment que la situation tend à se stabiliser.

Au Centre de santé de Rukaramu, un centre de traitement du choléra ©Iwacu
Au Centre de santé de Rukaramu, un centre de traitement du choléra ©Iwacu

Dr Claude Ntirandekura, chef du district sanitaire d’Isare, indique que les premiers jours, la situation était inquiétante. Actuellement, il fait savoir que deux jours peuvent passer sans cas de choléra. Des séances de sensibilisation ont été effectuées, conjointement avec l’administration, et des mesures hygiéniques renforcées. Chaque cas signalé est suivi scrupuleusement. « On procède  à la pulvérisation de son habitation et de 25 autres au moins dans son entourage ». Il souligne que l’existence d’eau potable et des médicaments sont des atouts. Selon lui, tous les patients arrivés au centre de santé ont été sauvés. Seulement deux décès ont été enregistrés avant d’arriver au centre de traitement.

Du côté de Mpanda, la sensibilisation continue. Pour Dr Désiré Ndayirukiye, chef de district, les conditions hygiéniques doivent être respectées. Il indique que tous les samedis, on procède à la pulvérisation de tous les ménages. Le grand défi reste le manque d’eau potable à Gihanga. D’où son appel à l’administration de résoudre ce problème. Lui aussi affirme que la situation se stabilise petit à petit.

Le district sanitaire d’Isare comprend quatre communes : Mubimbi, Mutimbuzi, Isare et Kanyosha. Celui de Mpanda contrôle trois communes : Mpanda, Gihanga et Rugazi, toutes de la province Bubanza.

Des mesures de prévention

Dès la déclaration de cette épidémie, Dr Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, a appelé la population à se laver les mains au savon avant de manger, après avoir été aux toilettes, avant d’allaiter l’enfant… Il s’agit aussi de manger des aliments bien cuits, de bien couvrir les aliments, de boire de l’eau potable, et de consulter les médecins ou les centres de santé dès les premiers signes de ce fléau, etc.

A l’administration territoriale, la ministre leur demande de prendre des mesures conséquentes, notamment l’interdiction du commerce de rue des aliments cuits, des fruits. Sans oublier de faire un effort particulier pour l’assainissement du milieu et de mobiliser la population pour l’usage correct des latrines.

Rappelons que l’épidémie de choléra s’est déclarée au cours du mois de juin. Les districts atteints sont le district d’Isare (Ouest), celui de Mpanda (Nord-ouest) et de Rumonge (Sud). Immédiatement, deux centres de traitement ont été ouverts aux centres de santé de Rukaramu et de Gihanga.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. MBIKIJE

    Le choléra, une des nombreuses maladies des mains sales est une maladie d’origine hydrique. Ce n’est pas à vrai dire un problème médical mais c’est un problème de sous-développment socio-économique dû essentiellement au manque d’eau potable….! Donnez de l’eau potable à toute la population burundaise et on ne parlera plus de choléra, ni de dysenterie ni d’ailleurs de beaucoup d’autres maladies graves (hépatite A, E, amibiases, etc….) dues au manque d’eau potable….!

  2. N

    ….«Le grand défi reste le manque d’eau potable à Gihanga »….. Moi, je pense que c’est pas seulement à Gihanga, plutôt c’est tout le pays. Alors, comment voulez-vous que la population burundaise éradique ce fléau alors qu’elle n’a pas accès à l’eau potable? . Oui, d’accord notre pays est pauvre mais comment les gens peuvent -ils être productifs alors qu’ils souffrent encore des maladies des mains sales? De toutes les façons, il y a des secteurs qui sont prioritaires!! Donc, il est temps que nos dirigeants se ressaisissent en matière du développement du pays. De l’eau potable d’abord et puis les terrains modernes de foot après.

  3. kimeneke

    Aho umworo yanikiye ntibwuma mbega tuzoruka ryari akataraza karinyuma

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 855 users online