Michel Kafando, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi, se dit préoccupé par l’après référendum : «Il est à craindre que la contestation des résultats par l’opposition ne polarise davantage une situation politique déjà tendue». C’était ce jeudi 24 mai devant le Conseil de sécurité lors d’une réunion sur le Burundi.
Il reconnaît que ce scrutin s’est dans l’ensemble déroulé dans le calme. Néanmoins, il évoque de «nombreuses irrégularités et incidents, rapportés par des représentants de l’opposition et de la société civile».
Ce vieux briscard de la diplomatie ajoute que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a aussi fait état de quelques incidents, selon elle, «qui n’étaient toutefois pas de nature à influencer les résultats définitifs du scrutin ».
Sur ce, il recommande aux Burundais de continuer le dialogue inclusif pour trouver des solutions durables à la crise actuelle. «Nous attendons un signal fort des autorités en faveur de la reprise du dialogue inter-burundais sous l’égide de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est».
Et aussitôt de souligner que la relance de ce dialogue permettrait aux Burundais de discuter ensemble des défis auxquels ils sont confrontés dans un climat de confiance mutuelle : «Parmi ces défis, figurent en bonne place la préparation et la réussite d’élections inclusives, crédibles et transparentes en 2020».