A quelques jours de la reprise du championnat,Zacharie Nzeyimana, présidentde l’association des clubs de basketball amateurs de Bujumbura (ACBAB), livre à Iwacu sa vision par rapport aux problèmes qui hantent l’ACBAB et les solutions à y apporter.
Quel regard portez-vous sur l’état actuel du basketball burundais ?
Après une année 2015 marquée par des tourments politiques qui se sont également répercutés sur le sport, je peux dire que maintenant la situation s’améliore.Certes,le niveau ne sera pas le même que celui d’avant la crise, mais l’envie revient petit à petit. Le public reprend goût à assister aux matches et le dernier championnat national tenu à Gitega en est l’exemple. Il a montré que si le gouvernement y met du sien, en travaillant de concert avec la fédération de basketball du Burundi, le basketball burundais retrouverait ses couleurs. C’est justement dans cette optique de rendre encore le championnat encore plus compétitif cette saison que deux clubs : Ambassadors et Gymkhana viennent d’être promus en 1ère division.
Cette saison,le championnat des filles risque de se jouer à deux équipes, comment trouvez-vous cela ?
C’est regrettable qu’après le retrait du club les Copines, il ne va rester que deux équipes (Berco Stars et les Gazelles) en 1ère division filles.Un problème sur lequel il faut vite se pencher, même certains clubs masculins ne sont pas à l’abri.
C’est justement dans cette logique de pallier ce problème de sponsoring qu’une commission « Media marketing » a été créée afin de mieux vendre l’image de l’ACBAB auprès de pourvoyeurs de fonds. Une idée qui commence à produire ses effets positifs, car certaines ONG oeuvrant dans le domaine de la promotion du genre féminin (exemple de FNUAP, ONU femme..) ont accepté d’être nos partenaires.
Quelles seront les priorités de l’ACBAB cette saison ?
La recherche de partenaires acquis à la promotion du basketball burundais, des collaborateurs épris de cet idéal d’aider la postérité sera une de nos priorités. Et heureusement, il y en a parmi eux qui ont déjà manifesté leurs intérêts. Je citerai notamment l’Ambassade des USA au Burundi. Nous avons déjà signé un accord de principe, on attend qu’avec décembre le partenariat puisse se matérialiser.
Son aide devra se concentrer dans la valorisation du joueur, surtout dans le domaine de l’éducation. Une aubaine pour nos jeunes joueurs qui en plus de s’épanouir sur le terrain, auront une chance d’aller parfaire leurs études aux USA, grâce aux bourses interuniversitaires.
Il ya certains clubs qui se plaignent comme quoi vous auriez été partial dans le refus des transferts de certains joueurs.Qu’en dites-vous ?
Ça me désole qu’ils doutent de ma neutralité, je n’ai aucun problème relationnel avec les dirigeants de ces équipes plaignantes.
Et concernant ces transferts qui n’ont pas été entérinés,je préciserais que tout a été fait dans le strict respect du règlement de l’ACBAB.
La dernière assemblée extraordinaire du 21 octobre a amplement planché sur le cas de ces joueurs. En présence de tout le monde, elle a décidé que faute de remplir les conditions exigées, elle ne peut pas autoriser leurs transferts.
Toutefois, j’aimerais interpeller les dirigeants des clubs que dans l’intérêt général, surtout du basketball burundais, ils se doivent d’adopter une communication saine et appropriée et non celle attisant les rancœurs entre les joueurs.
Cette saison, quelle équipe se dégage en potentiel candidat au titre ?
Honnêtement, je n’en vois aucune. La prestation des équipes telles Muzinga, Gymkhana lors du récent tournoi d’Aquavie Liquid présage un championnat qui sera trop disputé. Les cadors comme Urunani, New Star, Dynamo devront batailler durs pour s’adjuger le titre.