Depuis son investiture, le 24 janvier 2019, le président Félix Tshisekedi s’est donné comme priorité d’axer sa politique régionale sur la coopération et l’intégration. Il s’est aussi engagé à travailler étroitement avec ses pairs afin de rétablir la paix et la sécurité dans l’est de son pays.
Ainsi, en juin 2019, le Président Tshisekedi a sollicité l’intégration de son pays à la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, « dont la majorité des pays membres sont frontaliers et avec lesquels nos citoyens, à l’est du pays, engagent des échanges économiques importants depuis plusieurs décennies ».
Il a, par après, effectué des visites dans les pays membres de la Communauté. Une façon de joindre l’acte à la parole, pour montrer que sa requête lui tient vraiment à coeur. Une opération de séduction et de persuasion. Cette ouverture diplomatique sera saluée par les chefs d’État de la région.
La RDC a reçu le feu vert du Conseil des ministres de l’EAC, le 22 novembre, pour rejoindre cette organisation sous-régionale au cours de la 44e réunion extraordinaire tenue à Arusha.
« Il existe un sentiment d’appartenance et d’attachement à l’EAC sur les plans social, économique, historique, culturel et géographique », a précisé le compte rendu du Conseil des ministres. La décision finale sera prise par le Sommet des chefs d’État. Selon un diplomate dans l’EAC, ils ne pourront qu’encenser les conclusions de leurs « serviteurs ».
« L’entrée de la RDC dans l’EAC, quelles opportunités pour la Communauté ? » C’est la grande question qui taraude l’opinion dès l’annonce de la nouvelle.
L’intégration régionale devrait présenter des atouts et des opportunités à chaque Etat membre. Notamment des facilités administratives et la réduction des charges pour les activités commerciales et économiques des citoyens, la facilitation de la mobilité des citoyens.
La RDC devrait bénéficier surtout de la réduction des tarifs douaniers pour les marchandises réceptionnées dans les ports de Mombassa et de Dar es-Salaam.
« En rejoignant la RDC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ainsi que du nord au sud, élargissant ainsi le potentiel économique de la région… La population congolaise estimée à environ 90 millions d’habitants a le potentiel de contribuer à l’élargissement des opportunités de marché et d’investissement », a déclaré le secrétaire général de l’EAC, Dr Peter Mathuki.
Toutefois, des défis sont énormes. À côté des tensions et de la méfiance entre les Etats membres, la situation sécuritaire reste préoccupante, en particulier dans l’est de la RDC, où l’exploitation et le commerce illicite des ressources naturelles alimentent une économie illégale, qui à son tour, entretient la présence et l’activisme de groupes armés.
Pour que tous les Etats membres de l’EAC tirent profit de l’adhésion de la RDC, une confiance mutuelle devrait les caractériser. Aussi la stabilité en RDC serait un facteur de stabilité régionale. Sa mise en œuvre n’incombe pas à la seule RDC, mais à tous les pays de la Communauté.
En somme, je fais mien le point de vue d’un expert dans les relations internationales : « L’intégration régionale est un impératif vital, mais comment s’y retrouver dans l’écheveau d’organisations qui se chevauchent et parfois se font concurrence et se méfient ? »
L’entree de la RDC dans l’EAC will be a big game changer.C’est a la fois un defit politique,juridique et une opportunite economique et commerciale des deux cotes.Les Congolais/Zairois ont ete toujours fascines par l’Afrique de l’Est surtout le Kenya pour son environnement favorable aux affaires et a la promotion culturelle.C’est aussi le tremplin et la porte de sortie vers l’Europe et l’Asie.Une immense opportunite pour les industries de services et des produits Kenyans et Ougandais pour penetre le grand marche congolais de 90millions d’ames.Bien qu’on peut se rejouir de voir l’EAC s’etendre de l’Ocean Indien a l’Ocean Atlantique, la gestion de cette espace necessitera des accommodations et des reformes profondes des cultures politico-juridiques completement aux antipodes.Des compromis alliant la politique de la carrote et du baton pour faire respecter la discipline budgetaire, les principes democratiques et le regne de l’ordre et de la loi.
Il faut y aller malgré les défis. Nous jugerons nos dirigeants par l’art et la manière dont ils les lèveront un à un à un.