Redéploiement, manque de matériels didactiques, désorientations de la part des directeurs, harmonisation des salaires inachevée …La liste des soucis auxquelles sont confrontées les enseignants est longue.
La célébration de la journée de l’enseignant fin de la semaine dernière a été pour eux l’occasion de lancer un cri d’alarme. Selon Victor Ndabaniwe président de la fédération des syndicats des enseignants Cosesona, ceux-ci travaillent dans des conditions difficiles. Ils sont redéployés d’une province à l’autre, les classes débordent et ils déplorent un manque criant de matériels didactiques. Certains directeurs, dénonce Ndabaniwe, diminuent les séances des cours aux enseignants, pour recruter des enseignants vacataires à la place des enseignants réguliers.
Les syndicats regrettent par ailleurs que les salaires des enseignants détenteurs d’un diplôme D6, D7 et D4 et ne soient pas encore harmonisés avec ceux d’autres fonctionnaires de même niveau qui travaillent dans d’autres secteurs. « Nous aimerions que leurs salaires soient harmonisés comme on a essayé de le faire pour les enseignants du niveau universitaire. »
Victor Ndabaniwe reconnait que le gouvernement a fait un premier pas en mettant en place un cadre de dialogue social. « Nous remarquons que les limites sont en train d’être dépassées », prévient-il. Si les relations actuelles entre le gouvernement et les syndicats des enseignants ne s’améliorent pas, avertit le syndicaliste, les mouvements de grèves risquent de reprendre.
Le ministre se veut rassurant
Le ministre de L’Education nationale et de la Recherche scientifique salue aussi le pas franchi dans le dialogue du gouvernement avec les associations qui suivent de près les droits des enseignants. Pour lui, le projet d’harmonisation des salaires des fonctionnaires a atteint un niveau satisfaisant. « Dans le but de soutenir l’enseignant, nous avons préparé une politique pour le secteur. Nous espérons que sa mise en application apportera un plus value pour l’enseignant. »
Le ministre a fait savoir que le gouvernement soutient les établissements financiers qui donnent des crédits aux enseignants. Il s’est dit « fier de ses efforts. » M. Banyankimbona a demandé à tous les enseignants de bannir à jamais les mouvements de grève pour privilégier le dialogue. « Les portes du ministère sont ouvertes »