Le discours inaugural que Pierre Nkurunziza a prononcé lors de la cérémonie de sa troisième prestation de serment constitue, pour le journaliste Athanase Karayenga, une matière première très riche pour comprendre sa conception de la démocratie, mais aussi sa personnalité.
10 est le nombre de fois que « Dieu » revient dans ce discours. Le président Pierre Nkurunziza semble prendre les cieux comme témoin de sa bonne foi, et de sa légitimité. « Pierre Nkurunziza a une conception très particulière de la religion. Il développe une théologie qui prend Dieu en otage », analyse Athanase Karayenga, un journaliste chevronné. Pour lui, Dieu ne peut pas couvrir tous les crimes dont est accusé le régime actuel depuis 2015.
Dans ce discours, le président Nkurunziza remercie ceux qui l’ont élu, et ses adversaires qui ont accepté le verdict des urnes, sans oublier tous ceux qui ont fourni des efforts pour la réussite des élections. Pourtant, se rappelle Athanase Karayenga, le président burundais a utilisé les moyens de l’Etat pour se faire réélire. « Pierre Nkurunziza a imposé sa victoire par la roublardise, la tricherie et la brutalité. » Il n’entend pas, souligne-t-il, la condamnation unanime de la communauté internationale qui a dénoncé maintes fois ces élections et les a déclarées pas crédibles. Certaines puissances ont d’ailleurs gelé les fonds destinés à soutenir cette mascarade électorale et ont annoncé, poursuit-il, qu’elles ne reconnaîtront pas les institutions issues de ces élections.
Des menaces à peine voilées…
Dans son allocution en kirundi, le président Pierre Nkurunziza a utilisé une expression choquante et violente pour stigmatiser les Burundais opposés à son troisième mandat, « Bazoherank’ifu y’imijira ». Autrement dit les opposants finiront comme une poignée de « farine lâchée dans le vent ». Dans la traduction française de son allocution, Pierre Nkurunziza promet que les opposants « vont se répandre comme de la cendre ». Ce ne sont pas des propos d’un chef d’Etat responsable, s’indigne Athanase Karayenga. Pour lui, Pierre Nkurunziza n’accepte pas que des citoyens n’approuvent pas sa marche forcée pour rester au pouvoir. « C’est la définition même d’une dictature qui refuse aux citoyens le droit inaliénable d’avoir des opinions différentes. »
Aux partis politiques, Pierre Nkurunziza a demandé, dans son discours « de revoir en profondeur leur politique intérieure d’unité et de discipline, et de sensibiliser leurs militants afin qu’ils restent unis. » Ce que le journaliste Athanase Karayenga trouve ironique, puisqu’il souligne que « c’est lui-même qui les a tous explosés, nyakurisés, vassalisés. »
Le journaliste s’étonne ensuite des délais que le chef d’Etat burundais aime fixer pour identifier les coupables des multiples crimes commis dans le pays, en référence aux deux mois qu’il a donné pour « traquer les criminels qui ont endeuillé le Burundi ces derniers jours et qui continuent. » Pour le journaliste, ce sont des soi-disant exécutants qui sont souvent cités dans ces délais, jamais les planificateurs. Il rappelle que les sanctions sévères toujours promises par Pierre Nkurunziza n’ont jamais été appliquées contre les responsables des massacres répétitifs qui ont ponctué ses deux mandats.
Que chacun s’occupe de ses affaires…
Pierre Nkurunziza a également demandé aux organisations de la société civile, et aux confessions religieuses de ne pas s’immiscer dans les affaires politiques. Une bonne ONG, pour le président, est une ONG soumise, pense M. Karayenga. Qui ajoute que les confessions religieuses pourraient lui répondre ceci : « Nous demandons aux hommes politiques de s’occuper des affaires de l’Etat, de ne pas se transformer en pasteurs et prédicateurs, de « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Car, pour Athanase Karayenga, les responsables politiques burundais devraient défendre la valeur fondamentale de la laïcité et de la neutralité d’un Etat sachant séparer la politique de la religion.
Outré, ce journaliste se demande comment environ 200.000 personnes peuvent fuir de simples rumeurs, comme l’a dit le président Pierre Nkurunziza dans son discours, en ignorant les témoignages accablants des fugitifs qui déclaraient avoir subi des menaces de mort des Imbonerakure dans les campagnes. Avec la terrible menace explicite de « kumesura » (« lessiver ») les opposants au troisième mandat.
Pour Athanase Karayenga, le discours du président de la République, le jour de sa troisième prestation de serment, n’augure pas que de bonnes choses. « Jamais Pierre Nkurunziza ne permettra la relance de médias libres et de partis politiques libres. Jamais il n’acceptera que des citoyens manifestent librement et publiquement leurs opinions.
Jamais Pierre Nkurunziza n’acceptera une justice indépendante pour lutter contre l’impunité endémique au Burundi et juger les présumés coupables de torture et de crimes contre l’humanité imprescriptibles. Jamais Pierre Nkurunziza n’acceptera les négociations que réclament à cor et à cri l’opposition et la communauté internationale.» Pour cet ancien journaliste, le président Pierre Nkurunziza impose peu à peu au Burundi une dictature par la terreur.
Faisons le possible pour une avenir meilleur de notre BURUNDI!
Ce pseudo gouvernement ainsi que les différents pouvoirs qui le compose est un gouvernement de façade pour pouvoir exister sur la scène internationale. Mais en Réalité, Nkuruzinza = dictateur donc pas de démocratie au Burundi. Tous les états qui vont collaborer avec ce pseudo gouvernement soutiennent selon moi ce dictateur et par conséquent se réjouissent des malheurs de Burundais en s’enrichissant.
« L’empreinte d’un » dictateur » »
Les mêmes qui définissent qui est dictateur et qui est démocrate, exercent une pire des dictatures que le monde n’a jamais connue. Faire voter une loi contre la loi de la nature (violer la loi de la nature est pire que violer les textes humains) et l’imposer aux humains. Toutes les créatures (coq, souris, baleines etc. ) ne se trompent pas . Mais l’homme l’être le plus intelligent, se trompe et emprisonne celui qui ne le suit pas.
Lisez la suite:
« Kim Davis a été écrouée sur jugement d’une cour fédérale du Kentucky (centre-2944117.htmlest), Etat où la greffière refuse obstinément d’appliquer la nouvelle loi permettant le mariage gay.
Sa condamnation a relancé un débat passionné dans le pays et l’a fait devenir l’égérie de millions d’Américains conservateurs. »
Vyisomere ngaha:
http://www.voaafrique.com/content/usa-une-greffiere-opposee-au-mariage-gay-condamnee-a-la-prison-medias/2944117.html
La question suivante me semble importante : d’où venons-nous, où sommes-nous, où allons-nous ? Stagner ce n’est pas bon si non nos dirigeants n’entreront jamais dans l’histoire !!!
La question n’est pas de savoir si nos dirigeants rentreront dans l’histoire. C’est plutôt se demander, avec quel visage. Duvalier et ses tontons makoutes de Haïti sont bien rentré dans l’histoire.
C’est plutôt av
cette analyse du jouranaliste est trés comprehensible et accptable! donc on ne peut pas croire à un soit disant amateur de la démocratie qui remercie ceux qui lui ont donné les voix tout en menaçant severement ceux qui lui ont refusé! pourqoi justement s’attaque-t-il aux religieux en les intimidant pour les empecher de donner leur opinion en ce qui concerne la bonne marche de la nation?si il dit aux religions de ne rien dire en politique;alors;qu’il arrete de se faire un pasteur en faisant la region en politique!
Trouver le mot juste pour nommer ce qu il fait! C, est au dela de l’acceptable
C’est dans la droite ligne de la dictature : vous avez avalé mon troisième mandat, vous avalerez aussi tous mes discours aussi primitifs soient-ils. Pour les consciences encore éveillées : avons-nous passé des dizaines ou des vingtaines d’années sur les bancs de l’école pour nous faire anesthésier de cette façon?
Ivyo ntibintangaje ko vyovurwa na Karayenga! Burya abantu bibagira ningoga! Karayenga ari mubantu batwaye inzego z’igihugu, aho nshatse kuvuga Radio Nationale ku ntwaro y’igitugu ya Micombero yakuwe n’iyindi ya Bagaza aho hari hemerewe gukora iradiyo imwe gusa, no muri iyo radio nyene ata mu journaliste yari yemerewe kubaza ikibazo kitabanje gutosorwa, uwihenze akabikora yaca yirukanwa. Aha notanga nk’akarorero Callixte Gasana. Ico gihe ntacitwa société civile cavurwa, ingingo zose zafatirwa mu mugambwe umwe rudende UPRONA aho cazira kuvuga ibihushanye nawo. Ko ico gihe Karayenga atakuyeko ururimi ngo avyiyamirize? Uvu avuga ivyo yishakiye akaronka n’aho abivugira ngo ni dictature? Nimba hoba hatwara abo Karayenga atiyumvamwo ni yihangane imyaka itanu si myinshi, maze abe aregeranya imigambi itomoye azoshikiriza abanyagihugu, maze ni twamugomwa tuzomuhunda amajwi. Bavuga ngo uwugutuka ntagutorera, na Yezu ntiyigeze yamerwa na bose kandi yigisha urukundo mu bantu. Jewe nemera ko umuyobozi mwiza ari uwubangikanya ivyiterambere ry’umubiri n’iry’umutima. Kanatsinda n’abungere b’imitima yacu muri Ekleziya ntibashira inyuma iterambere ry’umubiri.
none ga mami!muri make ushaka tugume muri irya myaka ya kera?aho gukosora bibi vyakorawa na zirya ntwaro ugomba tubigumemwo?muvyo karayenga yavuze muhinyuze ivyo yabeshemwo turabe!non! le monde evolue il faut donc aller avec le moment!pierre nkurunziza afise umugambi wo kwihora be nuwo kuguma kubutegetsi gusa ntakindi!sivyiza!
@MAMI,
‘‘Les sots parlent beaucoup du passé, les sages du présent et les fous de l’avenir » disait recemment un ecrivain francais. Chaque fois que les partisans de NKURUNZIZA ne trouvent pas d’arguments pour nous convaincre, ils vont fouiller dans les poubelles de l’histoire et n’hésitent pas à ramener au-devant de la scène des pratiques qui datent de plus de quarante ans ! Les Burundais vous ont-ils élus pour toujours invoquer le passé chaque fois que vous ne pouvez pas répondre à leurs préoccupations du moment… ? C’est ridicule… !
@Mami
Abantu bibagira ni ngoga ni vyo. Kuki musubiramwo ibibi vyagizwe n’intwaro zaheze kandi mubizi ? Ubu hakora radio imwe gusa, izindi mwaraturiye. Les journalistes barangajwe, uwutahunze uretse kwatarekuriwe kubaza ikibazo, ari mu kuzimu nk’amateke.
Warabonye ayakorewe journalist wa RFI ataco azira, ingingo zose ubu ntizifatirwa mu mugambwe CNDD, zifatwa na clique Nkurunziza mu nzu iwe. Nta muntu akivugisha ukuri nka Karayenga ngo yemerwe atavuye murako kawri. Muca muzana ngo na Micombero, ngo na Bagaza ,ngo na Uprona. CNDD ishaka kutugumiza mu buja d’il ya 50 ans, uwuvyanse yangare canke yicwe. Sigaho rero CNDD ntishobora gutuma urutoke intwaro zaheze mu gihe iriko ikora amarorerwa.
Uti Karayenga niyihangane 5 ans si myinshi ? Mu gihe Nkurunziza ahonyanze amategeko akihagira ubutegesti ku nguvu abarundi amakungu asemerera, ni kubera iki atotwara ubuzima bwose ? Niyatwarura 5 ans gusa, bazomugaya uko nawe yabagaye.
Le message qu’il a donne aux burundais et a la communaute internationale est clair. N’uwuzomukurikira yaritavye Imana azogira uko.
Yavuze kw’icihutirwa ari kumara abamurwanije nk’ifu y’imijira. Azoheza rero atware ubuzima bwose asigaranye n’abiwe gusa. Ico womenya, ntawuzoshobora guhoza abantu kuvuga ukuri no kuwranira agateka kabo ni la milice, ni Police de Nkurunziza, Canke kuguma muvuga kw’icirabura cera.
Il est certain que l’analyse de Karayenga est juste….mais que ça soit lui qui le dise ça…non ! il a servi une dictature et il ne s’est jamais plaint du manque de la liberté de la presse comme on vient de l’écrire, ni de problème de démocratie, il a beaucoup profité des régimes despotes du passé notamment sous Buyoya quand il sillonnait l’Europe pour faire le Willy Nyamitwe avec des honoraires que les ambassadeurs accrédités n’avaient pas..alors pitié qu’il se taise, nareke abandi bavuge aho n’uko ataco ariko araya ku ba DD. J’espère que Iwacu ne va pas censurer ce message..(.solidarité des journalistes oblige)
Il est dit que ce sont les imbeciles qui ne changent pas d’idee! Si on a servi des regimes dicdatoriaux (comme Ntibantunganya, Nyangoma, Karayenga et beaucoup d’autres oui), apres un changement positif du pays, ne faut-il pas donner son point de vue pour condamner ce qui nous fait marcher en arriere? Jean Paul etait un ennemi jure des chretiens, mais une fois convertit vous savez la suite….
Mr ou me Nduwayo, il est très regrettable que certains gens n ont pas compris que les temps ont changé. Nduwayo,aujourd’hui vous vous exprimez sur ce blog et vous êtes lu par des millions de gens. Est ce que avant vous le pouviez?peut être que non . Si mr Karayenga ne s est pas exprimé librement il ya 20ans cela n ôte en rien la pertinence de son propos. Tu veux seulement critiquer la personne et pas les idées. C’est très petit.
@Nduwayo: « Il est certain que l’analyse de Karayenga est juste, mais que ce soit lui qui le dise ca.. »
1. L’on voit bien que l’analyse d’Athanase Karayenga vous fait penser a l’Evangile de Luc, 6, 4: « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frere et n’apercois-tu pas la pouter qui est dans l’oeil a toi?… »
Mais LA DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL se dit etre la par la volonte de Dieu, donc elle ne va jamais reconnaitre qu’elle a la moindre paille dans son oeil.
2. Le citoyen burundais lambda doit combattre l’impunite qu’on rencontre dans chaque dictature burundaise, sinon il n’y aura jamais de democratie et de developpement durable et inclusif.
3. Parmi les caracteristiques de la verite figurent:
Elle est universelle (elle est la meme pour tous, et elle n’appartient a personne -pas meme a Athanase Karayenga!);
Elle est objective (elle ne depend pas de la subjectivite de chacun -pas meme celle d’Athanase Karayenga!).
(Voir « La verite », http://www.annabac.com).
4. UKURI GUCA MUZIKO NTIGUSHA.
@Nduwayo
En fait, ce n’est meme pas la parabole de la paille et de la poutre.
Mr Athanase Karayenga, le dictateur Major Pierre Buyoya, tous les anciens dictateurs, et le citoyen burundais lambda ont tous le droit et le devoir de defendre les Accords (inter-burundais) de Paix d’Arusha de 2000, IL EN VA DE L’AVENIR DU BEAU PAYS DE MWEZI GISABO.
Pas seulement dictateur, trouver le mot juste c’est au dela de l’acceptable ce que notre excellence fait!!!