L’ancien Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a lancé cet appel ce 5 novembre, à Nairobi. Ce politique a déclaré aux journalistes que le processus d’intégration est en danger après que son pays, l’Ouganda et le Rwanda ont fait équipe pour promouvoir l’intégration sans la Tanzanie et le Burundi. En réponse, la Tanzanie a ouvert les discussions avec la République démocratique du Congo et le Burundi pour créer un nouveau bloc économique et commercial. Le secrétaire général de l’EAC, Richard Sezibera, a déclaré avoir reçu des plaintes de la Tanzanie et du Burundi.
Nous saluons l’initiative de l’ancien PM Raila Odinga.Nous espérons que ce panel de médiateurs pourra resserrer les liens de cette communauté.Toutefois,le Président Kikwete a lui –même reconnu qu’il ne voulait pas aller vite dans le processus d’intégration politique(fédération politique) et économique(monnaie unique), pour raisons des intérêt vitaux de la Tanzanie qui doivent être défendues. L’expulsion des immigrés Rwandais et Burundais en dit beaucoup. Il veut seulement profiter de ces infrastructures(pipeline,railway,visa unique pour les touristes),mais ne veut pas de carte d’identité commune pour ressortissants de l’EAC et la libre circulations des personnes. Je pense que le Burundi ,pourrait gagner en gardant sa neutralité(ni à gauche,ni à droite)pour profiter de ces deux ports de Mombassa et Dar-es-Salam, mais cette position de chauve-souris pourrait lui couter cher, car pas de confiance pour l’un ou l’autre bloc.
En plus, les intérêts économiques actuels obligent le Rwanda de solliciter son retour dans le CEAC, cinq ans après son retrait de cette communauté de l’Afrique centrale, comme l’a évoqué la Ministre Rwandaise des Affaires Etrangères, hier à Brazzaville. Les raisons suivantes auraient motivé cette volte-face:
• Rwandair effectue déjà trois vols par semaine à Brazaville,Libreville,Lagos,Accra et bientôt Douala et Yaoundé.
• Il vise le marché ouest africain de ses produits agro-pastorales (produits laitiers inyanges,les jus de maracouja,ananas,pommes,…
Il se pourrait que le français fasse son retour dans l’enseignement pour garder le bilinguisme, malgré le lobbying des rwandais 100% anglophones pour garder le système actuel (difficultés d’apprendre le français).
Les tentatives de regroupement sont toujours tributaires des conjonctures géopolitiques plus complexes qui ne répondent pas uniquement aux flux émotionnels des dirigeants au pouvoir ou des citoyens des pays concernés.
Comme bien d’autres regroupements régionaux, cet ensemble ne serait pas contradictoire avec les autres existants déjà, mais plutôt complémentaires. Ce qui est sur, c’est que chaque ensemble a besoin de ses propres enthousiastes et de ses parrains extérieurs.
Si cela pouvait se concrétiser, ce serait la première organisation d’intégration régionale à avoir l’ambition d’un accès de l’Océan Indien à l’océan Atlantique.