«Si la jeunesse n’est pas bien encadrée, cela peut avoir un impact négatif sur la stabilité du pays », dixit Jean-Bosco Hitimana, ministre de la Jeunesse. Il l’a déclaré ce mercredi 4 avril au Palais des congres de Kigobe. Les députés analysaient un projet de loi sur le volontariat national des jeunes.
D’après ce membre du gouvernement, plus de 70% des Burundais ont moins de 35 ans tandis que les moins de 25 ans dépassent 65%. Pour lui, cette catégorie de la population doit être mise au service du développement. «Elle constitue une des forces vives que requiert la lutte contre la pauvreté », soutient-il. Avant d’ajouter aussitôt : « Elle est cependant victime d’un problème accru de chômage.»
Dans le souci de pallier ce problème et ses conséquences, il a été créé un programme national de volontariat des jeunes PNVJ, indique M. Hitimana. Initié depuis 2014, ce dernier offre l’occasion aux jeunes burundais diplômés d’avoir un peu d’expérience.
En outre, poursuit-il, ce programme aide la jeunesse aux initiatives d’auto-développement. Il souligne que le volontaire ne doit pas dépasser 35 ans. Vu ce « bénéfice national », fait observer le ministre Hitimana, le PNVJ nécessite un cadre légal et un corps national de gestion du programme.
Au cours de la session, différents parlementaires ont émis leurs inquiétudes. L’honorable Amédé Misago soulève quelques soucis sur l’assurance de ces volontaires. « Ce projet de loi est muette par rapport aux accidents du travail », note-t-il.
Quant à François Mpitabavuma, député élu en province Muyinga, le volontariat mérite d’être matériellement motivé. Car, explique-t-il, se présenter au travail exige au préalable d’avoir mis une tenue propre, de pouvoir se rationner.
A ces craintes, le ministre Hitimana tranquillise. «Le corps national chargé du volontariat des jeunes va tout règlementer.» Il évoque des actes d’engagement signés entre la structure d’accueil du volontaire et ce corps. Le projet a été adopté à l’unanimité.
Plus de 500 volontaires ont été formés dans le cadre du PNVJ depuis son initiation selon le ministre de la Jeunesse. Ils sont déployés dans 294 structures d’accueil réparties dans les provinces pilotes qui sont Bujumbura, Gitega et Ngozi.