Philémon Ndabarushimana terrorise la population de Buhoro. Ce multirécidiviste, qui viole filles et femmes, échappe toujours à la traque de la police. La population a peur.
<doc7355|left>Il est présenté par les habitants de la localité de Buhoro, en commune Itaba dans la province de Gitega comme un ancien militaire révoqué. Et pour eux, l’arrêter ne sera pas facile : Philémon se promène toujours avec une arme pendant la journée. La nuit, il se déguise en une femme pour approcher facilement ses victimes. A Buhoro et ses environs, une femme qui veut désormais aller chercher du bois de chauffe ou puiser de l’eau doit d’abord chercher de la compagnie.
Et ses victimes se compteraient par dizaines. Après plusieurs tentatives de la police pour l’arrêter, il réussit toujours à passer entre les mailles du filet, avant de revenir de sa cachette pour narguer la population et reprendre sa salle besogne.
Il contamine ses victimes
« En plus d’être violée, tu pars avec le Sida », s’indigne A .G. La crainte de ces femmes et filles est fondée, Philémon étant sous traitement d’antirétroviraux comme l’attestent les documents médicaux trouvés chez lui. Sa dernière victime est une veuve qui vit seule, avec son enfant. Il a pénétrée dans la maison la nuit et l’a menacé de la tuer si elle alerte les voisins. En se débattant, le violeur a blessé avec un couteau l’enfant qui dormait avec sa mère mais sa vie est jusqu’à maintenant hors du danger.
<doc7354|left>Dans cette localité, tout le monde est en alerte, y compris l’administration à la base. Philémon avait averti à ses victimes qu’il a un fusil et qu’il ne hésiterait pas à tuer quiconque le dénoncera à la police : « Le problème c’est que les gens d’ici semblent paralysés, personne ne veut l’arrêter alors qu’il circule au vu et au su de tout le monde », déplore une femme qui a requis l’anonymat.
Et après la fouille perquisition effectuée chez lui, la population est tombée des nues ; l’arme avec laquelle il terrorisait les habitants de Buhoro n’était qu’une simple manche de bois en forme de fusil. D’après les sources policières, la traque pour arrêter et traduire en justice Philémon Ndabarushimana va redoubler et la vigilance des forces de l’ordre en collaboration avec la population a été renforcée : « Nos hommes le cherchent partout, jour et nuit et il finira par tomber dans nos mains », assure le commissariat de la police à Gitega.