Pris avant comme ARV (AntiRétroViraux), le Truvada pourrait devenir un traitement préventif pour certaines personnes. Cela a été révélé par un panel d’experts américains, ce 10 mai, aux Etats-Unis.
<doc4021|left>Il s’agit de médicaments associés (emtricitabine et ténofovir disoproxil). Le remède est administré avec d’autres antirétroviraux pour avoir plus d’effets. Il était d’habitude pris par les personnes séropositives pour diminuer leurs charges virales.
Ce médicament vient donc d’être recommandé par un panel d’experts américains de la US Food and Drug Administration, pour être mis sur le marché comme un traitement préventif contre le VIH SIDA.
Il surtout indiqué pour les personnes les plus exposées à la contamination : les couples avec un partenaire séropositif, les prostitués et les homosexuels. « C’est un médicament très cher », indique Théophile Sakubu, chargé de la communication et du plaidoyer à la RBP+.
Il n’est pas à la portée de tout le monde
Estimé à 14 $ dollars par mois si on respecte strictement la posologie, ce médicament, souligne-t-il, n’est pris que par un très petit nombre de personnes séropositives.
Un comprimé est pris une fois par jour, aussi bien par les séropositifs que par les séronégatifs. « Si les bailleurs envoient ce médicament, il faudrait qu’il soit ajouté aux autres déjà disponibles et non pas pour les remplacer. Car le stock s’épuiserait vite », demande M. Sakubu.
Il craint que ce médicament puisse être raflé par les séronégatifs au détriment des malades qui en subiraient d’énormes conséquences.
Signalons que ce médicament a plusieurs effets indésirables, comme les diarrhées, les vomissements, les vertiges, les nausées, l’insomnie, etc. Il est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, et les patients souffrant d’insuffisance rénale.
Précisons également que pour les personnes séropositives, le traitement à la TRUVADA n’annule pas l’usage du préservatif lors des rapports sexuels.