Le représentant légal de la PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des consciences et l’évolution des mentalités) déclare que le solde de clôture de décembre 2011 du compte du trésor s’est creusé jusqu’à moins de 80 milliards de Fbu. Elle émet ses inquiétudes lors d’un point de presse tenue ce vendredi, 13 avril.
<doc3627|right>Faustin Ndikumana, représentant légal de la PARCEM, fait savoir que depuis avril jusqu’en décembre 2011, le solde est resté déficitaire de part le rapport d’exécution budgétaire 2011 du ministère des finances : « Il est passé de moins de 35 milliards à 80 milliards de Fbu», précise-t-il.
Dans ce rapport, M. Ndikumana mentionne les principaux ministères d’investissements comme celui de l’Agriculture et celui de l’Energie qui sont les plus sensibles à l’économie. Il s’insurge contre leur exécution budgétaire où le montant prévu pour la gestion des recettes, l’IPR (Impôt Professionnel sur le revenu) et l’impôt sur les biens et services, est inférieur au montant réalisé.
Il n’a pas manqué de préciser une mauvaise gestion des dons des bailleurs de fonds : « Ils risquent de ne plus financer un seul projet à cause du gaspillage de ces ressources. »
Faustin Ndikumana ajoute que ce trou ne peut être comblé par l’Office Burundais des Recettes (OBR) qui, d’après lui, est malheureusement la seule origine des recettes de l’Etat : « Ce fardeau de déficit va être remboursé par la population à travers les impôts et les taxes ainsi que dans la hausse des prix des produit.», s’inquiète-t-il.
Des solutions à cette situation
Pour M.Ndikumana, l’Etat devrait diminuer les dépenses pour garder une épargne dans son compte budgétaire. Par ailleurs, il explique que la hausse des prix n’est pas une solution pour combler ce déficit : «Elle fait partie de ce qui dévalorise la monnaie.»
Il ajoute aussi que les bailleurs devraient conditionner l’aide financière afin que l’Etat puisse mieux gérer ces ressources.