Le ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique vient d’interdire le triplement en classe. La coalition Bafashebige plaide pour une amélioration des conditions d’apprentissage et une éducation de qualité.
« Le ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique porte à la connaissance du public en général, des responsables scolaires, des élèves et des parents d’élèves en particulier, que la fréquentation d’une classe plus de deux fois est interdite dans le système éducatif Burundi », peut-on lire dans un communiqué sorti ce 28 septembre.
Les responsables scolaires peuvent accorder, à titre dérogatoire, des places de triplement aux élèves concernés. « En cas de force majeure dûment constatée par le jury de délibération en sa séance de fin d’année à travers un procès-verbal classé dans le dossier individuel de l’apprenant et dont la décision est portée sur son bulletin avec la mention ‘’Admis au triplement’’ ».
Le ministère de l’Education rappelle que la décision de triplement n’est pas l’affaire du seul directeur de l’école, mais du jury de délibération de fin d’année. Les élèves ayant des bulletins avec la mention ‘’Admis au triplement’’ peuvent se présenter directement au niveau des établissements scolaires pour demander des places.
En cas d’échec scolaire sans possibilité de redoublement, poursuit le communiqué, les mécanismes de réinsertion socio-économique à travers les centres professionnels ou les centres d’enseignement des métiers restent d’application.
Cassien Gashirahamwe, vice-président de la coalition Bafashebige qui milite pour l’éducation inclusive, ne trouve rien à redire sur cette mesure. Il demande une amélioration des conditions d’apprentissage pour une éducation de qualité. « Il faut des enseignants qualifiés, du matériel didactique suffisant et la multiplication des salles pour désengorger les salles ». Et de conclure : Voilà ce qui permettra de résoudre définitivement la question du triplement.»