Après la Conférence des évêques catholiques du Burundi (CECAB), c’est le tour de l’un des sept candidats à la présidentielle d’affirmer que les élections du 20 mai ont été entachées d’irrégularités.
Dieudonné Nahimana, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mai a indiqué que le triple scrutin du 20 mai a été caractérisé par « de sérieuses irrégularités ». C’était ce samedi 29 mai lors d’une conférence de presse.
D’après lui, certains de ses mandataires n’ont pas été autorisés à contrôler les opérations électorales et ce, même s’ils avaient des accréditations de la CENI. Néanmoins, a-t-il déploré, il leur a été demandé de signer des procès-verbaux avant ou pendant l’opération de vote.
M. Nahimana a dénoncé le fait que certaines autorités administratives, des membres des forces de l’ordre se soient impliqués dans les opérations de vote et de comptage. Et d’affirmer que cela est contraire à la loi, avant de parler que plusieurs procurations délivrées par les administratifs à une même personne.
Autres injustices relevées par le candidat Dieudonné Nahimana concernent des cartes d’électeur distribuées aux électeurs sur les files d’attente. Il dénonce également l’intimidation dont « les électeurs ont fait l’objet pour voter en faveur des préférences politiques » autres que les leurs. Il s’est indigné aussi contre l’intrusion des gens dans les isoloirs pour forcer les votants.
Ce n’est pas tout. Dieudonné Nahimana fait savoir que le comptage n’a pas été épargné d’irrégularités. «Beaucoup de mandataires se sont vus refuser le droit de suivre l’opération de comptage ou autoriser sans droit de vérifier l’authenticité de ce qui était reporté. Les autres ont été forcés de signer les PV alors qu’ils n’ont pas observé le comptage. Certains mandataires n’ont pas eu accès aux procès-verbaux ».
Dès lors, il appelle la CENI à reconnaître que le scrutin a été entaché de plusieurs irrégularités. «Les défaillances relevées le jour du scrutin montrent qu’il y a eu des irrégularités et nous aurions aimé que la CENI le reconnaisse». Il promet de remettre le rapport complet des observations à la CENI pour permettre la transparence dans les autres scrutins à venir.
Malgré les irrégularités qu’il dénonce, a-t-il souligné, Dieudonné Nahimana a promis d’accepter les résultats définitifs qui seront proclamés par la Cour constitutionnelle. Et il a appelé ceux qui ont été déclarés perdants et gagnants à faire respectivement toutes réclamations et célébrations dans le respect mutuel.
Pour rappel, la Conférence des évêques catholiques du Burundi (CECAB) avait fait une sortie médiatique dénonçant un scrutin dépourvu des « éléments devant aussi caractériser des élections vraiment démocratiques ». Dans une conférence de presse de ce jeudi 28 mai, Pierre-claver Kazihise, président de la CENI a qualifié de marginales, les conclusions de la CECAB.