En dépit de l’interdiction du travail des enfants de moins de 18 ans, ceux-ci exercent dans la ville de Bujumbura notamment dans des ménages comme domestiques et dans des échoppes. C’est au moment où le monde célébrait ce 12 juin, la journée internationale contre le travail des enfants.
Les enfants rencontrés affirment travailler à cause de la pauvreté sévissant dans leurs familles. «Mon père est mort et il avait déjà divorcé d’avec ma mère. Par après, ma mère s’est remariée loin de chez nous», raconte un petit garçon de 15 ans.
Il gagne sa vie en vendant des œufs au marché situé dans la zone Ngagara en commune Ntahangwa communément appelé ’’Chez Sion’’. Et aussitôt de confier que c’est cette raison qui l’a poussé à chercher de l’argent.
Il déplore que son patron le menace de le renvoyer : «Surtout quand je n’arrive pas à écouler toutes les marchandises». Il assure qu’il lui prive du savon quand il veut se laver : «Je suis obligé de me transformer parfois en portefaix pour que je puisse m’en acheter».
A quelque mètres, Cédric Habonimana, 14 ans, serveur dans un restaurant, travaille jusque tard dans la nuit : «Souvent, je m’en dors après 21h». Il doit donner souvent un coup de main pour la préparation de la nourriture. «Néanmoins, cela n’a aucun impact sur mon salaire». Le jeune homme souhaite retourner à l’école : «Sinon, je ne pourrai pas avoir une vie meilleure».
Jacques Nshimirimana, président de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb), appelle les autorités à mettre en place une politique pour diminuer des cas d’abandons scolaires. «L’Etat doit garantir aux enfants une éducation de qualité». Ainsi, le nombre d’enfants au travail pourra considérablement diminuer.