La Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb), se dit préoccupée par l’état des lieux du travail des enfants. «Les chiffres sont alarmants», fait savoir Ferdinand Simbaruhije, secrétaire général de cette organisation, à la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Elle est célébrée le 12 juin de chaque année.
Une enquête récente sur 316 enfants en 4 provinces fait état de plus de 90% qui exercent un travail pour lequel ils n’ont pas l’âge requis. Ces provinces sont la mairie de Bujumbura mairie, Gitega, Kayanza et la province de Ngozi.
D’après M. Simbaruhije, la pauvreté et l’ignorance sont à l’origine du travail des enfants. Ainsi, nombreux abandonnent l’école pour survivre. Ils sont domestiques, travaillent dans les galeries d’extraction des minerais ou dans le commerce informel.
«Ces activités ne leur rapportent pas beaucoup. Leur avenir est hypothéqué», lâche-t-il aussitôt avant d’ajouter : «Et cela affecte négativement le développement des familles et du pays en général.»
Selon lui, il existe des enfants talentueux qui méritent un accompagnement pour poursuivre leurs études. «Si leurs talents ne sont pas développés, c’est toute la société qui ne pourra pas en bénéficier».
Ferdinand Simbaruhije appellent les autorités à s’investir dans l’éducation des enfants. Notamment en pensant à des stratégies pour diminuer les abandons scolaires.