Fondé en 2006, au lendemain des efforts de paix visant à la reconstruction du Burundi, ADISCO (Appui au développement intégral et à la solidarité des collines) encourage les initiatives locales pour le développement économique et social et vise à l’autonomie des communautés. Ce travail de terrain, qui s’articule sur des groupes d’autopromotion et de solidarité, les « IGG », a été récompensé par le Prix Roi Baudouin 2015 pour le développement en Afrique.
La cérémonie de remise du Prix s’est déroulée le 3 juin au Palais Royal de Bruxelles, sous la houlette de la Fondation Roi Baudouin et en présence des souverains belges. Doté de 200.000 euros, ce Prix contribuera au développement des programmes d’ADISCO, qui ne s’axe pas seulement sur l’accompagnement d’exploitations intégrées, et la stimulation de coopératives autogérées pour mutualiser les coûts. Ses programmes visent aussi le renforcement de la société civile et l’appui aux mutuelles de santé.
Ce qui distingue ADISCO d’autres programmes de développement, c’est sa vision non pas axée sur l’assistance financière mais sur l’autonomie. Aujourd’hui, ADISCO compte plus de 2.000 IGG dans quatre régions d’intervention prioritaire : Kirimiro, Buyenzi, Mumirwa et Bugesera.
L’autonomie des populations, la seule voie
Le Prix Roi Baudouin, qui récompense « des personnes ou organisations qui s’emploient de manière remarquable en Afrique », est attribuée chaque année. C’est la première fois qu’il est attribué à une organisation burundaise, représentée en Belgique par son fondateur et secrétaire général, Déogratias Niyonkuru. « Le développement doit se faire autrement, au moins celui des personnes très pauvres. La pratique courante d’apporter de l’argent et de la technologie aux populations pauvres n’a visiblement pas produit les effets escomptés parce qu’elle donne aux populations pauvres le sentiment qu’elles n’ont pas les moyens de se tirer d’affaires », explique-t-il. Valoriser ces populations en leur donnant de l’estime de soi, « c’est leur faire comprendre qu’elles sont capables de mettre en place des mécanismes pour s’auto-développer ». Mais « une fois que les consciences sont éveillées », demande-t-il, « où trouver les moyens pour se développer ? Nous sommes convaincus que c’est en éduquant les populations, non seulement dans l’amélioration des systèmes de production mais aussi dans la défense de leurs droits. Les politiques ne doivent pas mettre en avant les questions d’ethnies ou de région, mais battre campagne autour des projets de développement. Pour l’instant, ça manque cruellement. » Encourager la production locale plutôt que l’importation, encourager les chaînes de transformation (comme pour le riz, le maïs et le café) : cela participe à l’acquisition de l’autonomie des populations défendue dans les projets ADISCO. « L’autonomie, c’est la seule voie », souligne Déo Niyonkuru.
Redonner de l’espoir aux jeunes
Les projets ne manquent pas pour ADISCO, qui entend aussi « s’investir très fortement » sur l’insertion socio-économique des jeunes. « Nous avons mis en place un incubateur, la Maison de l’entrepreneur. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là pour participer à la lutte contre la grave crise du chômage des jeunes. Il y a de l’espoir pour ces jeunes qui sont en train de manifester et pour les jeunes Imbonerakure. Ces jeunes disent qu’ils sont déjà morts car ils ne peuvent plus manger. Le Burundi n’avait pas intérêt à plonger dans la crise au moment où les choses commençaient à s’améliorer. Ce pays aurait dû faire l’économie de cela : c’est pourquoi nous invitons les hommes politiques à faire preuve de modération, à réfléchir à la population plutôt qu’à leur propre pouvoir. »
Ce prix de la Fondation Roi Baudouin est accueilli avec beaucoup de joie : « Il nous fait honneur et fait honneur aux Burundais. Un prix comme celui-là va évidemment permettre à ce que les stratégies de développement que nous mettons en œuvre soient mieux connues et mieux valorisées », conclut Déo Niyonkuru.
ADISCO sur le terrain
Vidéo réalisée par la Fondation Roi Baudouin
Adisco a reçu un grand et prestigieux prix. C’est un honneur incommensurable pour le Burundi. Au lieu de fêter dans l’allégresse cet heureux événement, les burundais se mis à se lancer des projectiles enflammés à travers des commentaires sur bien des sites web. Je remercie beaucoup IWACU qui a permis cette liberté d’expression. J’en profite aussi pour donner ma position. C’est tout le Burundi qui a gagné! Réjouissons-nous! Je demande donc à tout le monde d’éviter de ranger Adisco ni à gauche ni à droite de ce qui se passe dans le pays pour le moment car cette organisation a sa propre vision et mission d’accompagner le monde rural sans distinction de croyance religieuse, d’appartenance ethnique ou politique. Adisco est aussi membre de la société civile qui est unique. Le gouvernement a quant à lui la responsabilité de rassembler toutes les organisations vers un idéal commun: le développement. Point n’ai besoin de classer les organisations de la société civile en pro ou antigouvernementale. Ce sont des discussions stériles.
Apprécier juste le travail d’Adisco et laissez de côté toute comparaison avec les autres organisations. A chacun son créneau. Adisco a choisi le développement et ce prix est bien celui du développement pas besoin de la politiser.
Chers lecteurs de Iwacu, cessez de politiser ce prix! Il s’agit bien d’un prix pour le développement! Adisco est une organisation de la société civile, donc apolitique qui s’occupe du développement et non des questions politiques.
Bravoo! Personne ne pourait imaginer ne fus qu’une second qu’il aurait une une Société civile qui rêve au développement, Construction et non à l, insurection et destruction.Que pense alors ce pacifique et clique de ce Prix d’ ADISCO???
Murabaza Pacifique na Vital abanyagihugu bo Ku gasozi bafashije kwiteza imbere! Ils vendent seulement des paroles! Abo barakoze kandi ni vyiza cane.les pauvres débats de la société civile ne servent à riens aux paysans!
@leGe’nie Noir: « Allez demander a Pacifique et Vital combien de paysans (de la colline) qu’ils ont aide a se developer. Ils vendent seulement des paroles! »
1. Vou
s n’etes pas le premier assidu? lecteur (de ce site Iwacu-burundi.org) qui est la pour prouver combien l’archeveque bresilien Dom Helder Camara (ne en 1909 et mort assassine le 27 aout 1999, l’une des grandes figures de la THEOLOGIE DE LIBERATION) avait theologie de liberation avait raison quand il a dit:
« Quand je donne de la « nourriture aux pauvres, on m’appelle un saint.
MAIS QUAND JE DEMANDE POURQUOI LE PAUVRE N’A PAS DE NOURRITURE, ON M’APPELLE UN COMMUNISTE »
2. La diabolisation/persecution ET MEME ASSASSINATS (ERNEST MANIRUMVA) des membres de la societe civile au Burundi a la veille de LA DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL AU BURUNDI ne different en rien des grands malheurs des communistes SOUS LA DICTATURE DES GENERAUX BRESILIENS.
Merci.
Haha! Mais on connaît Ces gars de la société civile au Burundi. …compagnons d’école et voisins de colline! Ce Pacifique Sert à qui à la province de Makamba, ma terre? Rien! Et quand il se met à raconter son histoire de patriote on rigole pour ne pas pleurer! Les vrais patriotes ne vivent seulement à Buja, terre de tous et de persone! Regardez Les oeuvres D’ADISCO et apprenez comment fonctionne une varie société civile! Les théologiens questo tu cites je les connaîs bien. Basome integralement: begereye les paysans! !!!!!
Les œuvres parlent plus mieux que les paroles. Les paroles des Pacifiques sont des bonbons dont le noyaux est empoisonné.
@leGe’nie Noir: « les pauvres debats de la societe civile ne servent a rien aux paysans »
1. C’EST LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DU BURUNDI (ET NON LA SOCIETE CIVILE DU BURUNDI) QUI EST LE PREMIER RESPONSABLE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET INCLUSIF DES PAYSANS (ET AUTRES COMPOSANTES DE LA SOCIETE) SUR TOUT LE TERRITOIRE DU BEAU PAYS DE MWEZI GISABO/Lero Leta y’Uburundi ntibe/ntiyigire na rimwe/na buhorobuhoro « SINDABIBAZWA » .
2. Ces paysans ont vote (MASSIVEMENT?, dit-on, alors qu’il y avait une certaine intimidation/contrainte/instillation de la paranoia suite aux evenements tragiques de l’histoire du Burundi d’apres l’independance de 1962) pour le parti CNDD-FDD DEJA A DEUX REPRISES, ces memes paysans PAIENT DES TAXES (AU GOUVERNEMENT ISSU DU CNDD-FDD) MEME POUR UN SEUL KILO DE HARICOT QU’ILS VENDENT AU MARCHE, et en retour, qu’est-ce que ce gouvernement fait pour eux?
« L’expansion economique a ete plus faible DANS LE SECTEUR AGRICOLE (0,8%), QUI EST ESSENTIELLEMENT RURAL, que dans le secteur non-agricole (6,3%), qui est essentiellement urbain…EN SUPPOSANT QUE L’AGRICULTURE EST ESSENTIELLEMENT RURALE, le PIB (produit interieur brut) par habitant pourrait avoir diminue de plus de 2% en 2013 en milieu rural…Outre la croissance plus faible, le monde rural a un PLUS FAIBLE ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE…En 2013, pres de 95% de l’electricite disponible a ete consommee a Bujumbura et a Gitega, LAISSANT SEULEMENT 5% DISPONIBLES AU RESTE DU PAYS, Y COMPRIS TOUTES LES ZONES URBAINES COMME NGOZI ET KAYANZA… »
(Voir Banque Mondiale, juin 2014: « Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi. De l’aide au commerce: l’integration regionale comme moteur de croissance », www-wds.worldbank.org, a la page 3).
3. Entretemps/et malgre la realite sur terrain ET DANS LES HUMBLES FAMILLES DES MILE COLLINES BURUNDAISES, le language du parti CNDD-FDD AU POUVOIR DEPUIS 10 LONGUES ANNEES n’a pas change/et ne compte nullement changer: 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL (= CULTE DE LA PERSONNALITE A LA NORD COREENNE), LE CNNDD-FDD VA DIRIGER LE PAYS JUSQU’A CE QUE LE CHRIST LUI-MEME NOUS REVIENNE SUR TERRE/POUR L’ETERNITE/MILELE NA MILELE (en Swahili) (= SACRILEGE, MANQUE DE SENS D’ALTERNANCE POLITIQUE A LAQUELLE LE PEUPLE BURUNDAIS S’ATTEND DANS SA VOIE DEMOCRATIQUE).
Merci.
« Les politiques ne doivent pas mettre en avant les questions d’ethnies ou de region… » (Par Deogratias Niyonkuru).
Ce cher monsieur va plus loin puisqu’il declare:
« Nous devons reconnaitre que L’ABSENCE DE DEVELOPPEMENT EST LE PREMIER FACTEUR DE FRUSTRATION, DE COLERE ET DE VIOLENCE.
Et que le meilleur moyen de relever ce defi est d’encourager les populations a creer et a concretiser leurs solutions. Nous le devons aux futures generations de Burundais… »
(Voir Deogratias Niyonkuru: « La pauvrete, premier facteur de violence au Burundi », http://www.jeuneafrique.com, 9 juin 2015).
Merci.
Et en tout cela où est la contribution de Ces chers intellectuels dont fait parti pacifique?
@leGe’nie Noir
« Et en tout cela où est la contribution de Ces chers intellectuels dont fait parti pacifique? »
La contribution de tout le monde est nécessaire; en commençant par celle de ceux qui dirigent les autres! Le problème que nous avons depuis 50 ans (si pas plus) est justement de pouvoir mettre en synergie ces contributions: on fait un pas en avant, ensuite deux pas en arrière! Quelle galère!!!
S’il vous plaît cessez de confronter ADISCO à d’autres organisations de la société civile. En effet, chaque organisation de la société civile a les valeurs qu’il défend. De ce fait, ADISCO a choisi le socio-économique comme contribution au développement du pays. Arrêter donc de politiser les actions d’ADISCO pour les affilier au parti au pouvoir ou autres organisations de la société civile. Chaque organisation a sa spécificité et la bonne coordination de la diversité des spécificités des diverses organisations fait que le pays avance vers la vraie démocratie et le développement durable.
Merci.