Des prisonniers se lamentent de l’administration des transferts. La Direction générale des affaires pénitentiaires (DGAP) donne ses raisons.
Depuis la prison de Rutana (sud -est du pays, 135 km de Bujumbura) Nestor Bitwi, Jogoo Sahiba, Bemba, Ramadhan Sindayigaya harcèlent les associations de protections des droits de prisonniers de coups de fils. Ils sont impatients de retourner à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura. La raison : être tout près de leurs familles qui résident dans la capitale ou à Gatumba (12 Km du centre-ville). Ils expliquent que normalement, les prisonniers transférés contre leur propre gré ont droit de retourner dans la maison de détention d’origine après six mois. Or, disent-ils, leur transfert est intervenue après des tensions entre prisonniers en avril 2014. Depuis le début 2015, ils écrivent des correspondances à la DGAP ; pas de suite favorable.
Des militaires condamnés pour complicité avec la bande qui a attaqué les casernes militaires le 11 décembre 2015 se lamentent aussi du transfert que la DGAP vient de leur imposer. Ils ne comprennent pas la raison qui a motivé leur transfert de la prison de Muramvya (centre du pays, 47 km de la capitale) vers celle de Murembwe à Rumonge (Sud-Ouest du pays, 69 km de Bujumbura) et celle de Gitega (centre du pays, 100km de la capitale).
Ils déplorent notamment le mode d’exécution de ce transfert. Un d’eux explique que le 20 mai, le directeur de la prison de Muramvya les fait venir dans son bureau pour soi-disant une petite rencontre. Quelques temps après, le « Somba Somba » – le camion assurant le transport des prisonniers – est venu. « Nous avons embarqué. La direction nous a refusé de retourner à la prison pour faire nos bagages ». Mais une fois à Rumonge, le service juridique de la prison leur apprendra qu’ils ont été transférés pour indiscipline et pour des raisons sécuritaires. « C’est de l’injustice, un montage contre nous ! », affirme un d’eux.
« Nous apprécions cas par cas »
Gérard Sindayiganza, directeur administratif et juridique à la DGAP, dit que les transferts sont accordés pour raisons médicales, judiciaires, familiales, disciplinaires ou pour désengorger les prisons surpeuplées.
Au sujet des quatre détenus à Rutana qui demandent de retourner à Bujumbura, M. Sindayiganza révèle que le transfert est déjà signé. Mais de préciser que sa mise en exécution se fera attendre : la DGAP n’a pas assez de moyens de locomotion. Pour ce fait, les transferts se font une fois les deux ou les trois mois.
A la question pourquoi la DGAP avait toujours différer d’accorder le transfert à ces quatre détenus, il explique que généralement, le transfert est refusé pour protéger le prisonnier qui le demande contre ceux avec qu’il s’était brouillé avant le premier transfert. « Des fois, les prisonniers apprennent qu’un prisonnier transféré va bientôt retourner à la prison d’origine. Ils font pression sur les directeurs qui nous informent aussitôt que son retour risquerait de mettre la prison en ébullition. »
Au sujet des douze militaires écroués désormais à Gitega et à Rumonge, le directeur Sindayiganza dit que selon le rapport de la prison de Muramvya, ces militaires préparaient une évasion.
Kazima batabajanye babacanye mu Kuzimu nkabakera ubu ho bagenda n’imodoka.
Reka basha kuba mwigirisha
Niwajayo ntuzovuga uko. Mu Burundi bwa nyaburunga ntawukiri kure y’akarenganyo. N’abashigikiye les oppresseurs d’aujourd’hui bashobora gushikigwa