Il faut une rigueur dans l’étude des dossiers de voyage de certains citadins. Notamment ceux des jeunes femmes des quartiers de Kinama, Kamenge, Musaga, Kanyosha, Buyenzi et Buterere. Telle est la déclaration de Prime Mbarubukeye, président de l’Observatoire nationale de lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT où est ton frère ?).
C’était ce lundi 23 avril lors d’une conférence de presse. Il a fait savoir que 25 filles burundaises en partance vers les pays du Golfe ont été arrêtées vendredi dernier dans la capitale kenyane. «Elles étaient victimes d’un trafic humain».
Un bon nombre de victimes de ce phénomène proviennent des ‘‘quartiers pauvres’’ de la ville de Bujumbura. Elles sont enfermées dans des endroits tenus secrets. «Avant leur départ, elles y passent au moins un mois». Ces derniers sont entre autres Mutakura, Kinama, Kamenge, Buyenzi, Musaga et Rohero, surtout le quartier asiatique.
Il parle également des communes longeant le lac Tanganyika. Des centres de pêche de Gitaza, Magara, Rumonge et Nyanza-Lac. «Nous avons réussi à identifier ces maisons grâce à notre campagne ‘‘Simamisha 2’’».
Ces maisons sont jumelées à d’autres des pays de la sous-région. «Par le biais de ce réseau, le trafic se fait d’une façon discontinue». C’est une manœuvre pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre.
M. Mbarubukeye demande à la police de cibler ces maisons en vue de les démanteler. Il recommande à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est de faire de la lutte contre les crimes transnationaux une politique régionale à part entière. Et il tient à saluer la vigilance de l’Interpol kenyane.