L’Association de gynécologie obstétrique au Burundi, Agob se dit préoccupée. Le taux de décès en couches et des mort-nés reste important. Selon l’enquête démographique sur la santé de 2017, la mortinatalité s’élève à 334 décès sur 100 mille naissances. Au moins 23 femmes sur mille meurent au moment de l’accouchement.
Lors du 4e congrès de cette association tenu ce jeudi 13 décembre à Bujumbura, Salvator Harerimana, son président, a évoqué notamment l’insuffisance du personnel qualifié dans les services de la maternité comme cause de ce taux.
«Nous sommes très loin des normes de l’Organisation mondiale de la santé», note ce gynéco-obstétricien. Il explique qu’ils sont au nombre de 24 spécialistes pour plus de 11 millions de Burundais. Ceci au moment où l’OMS en prévoit 2,3 pour 1.000 personnes.
Ainsi, à partir de 2019, l’Agob va organiser des formations aux prestataires des services de maternité. «Nous envisageons de couvrir au moins 7 provinces sanitaires au cours de 2019 en commençant par là où le besoin se fait sentir le plus».
De son côté, le secrétaire permanent du ministère de la Santé publique apprécie positivement le pas franchi dans la lutte contre cette mortalité. D’après Jean-Baptiste Nzorironkankuze, le taux des mort-nés s’élevait de 500 décès sur 100 mille naissances en 2010. Une réduction rendue possible, souligne-t-il, grâce aux efforts consentis par l’Agob et le gouvernement.
Cependant, ce cadre du ministère de la Santé publique est de l’avis que ce pourcentage reste élevé. Il devrait être réduit jusqu’à moins de 150 sur 100 mille selon les recommandations de l’OMS. D’où la nécessité de s’investir conséquent.
M. Nzorironkankuze soutient qu’un plan stratégique de son ministère de 2019-2023 devrait permettre la réduction des décès des nouveau-nés jusqu’à 244 pour 100 mille naissances.