«3 à 12 % d’écoliers, 8 à 15% d’élèves au secondaire et 18% dans le milieu universitaire fument», a indiqué Innocent Nkurunziza, directeur du Programme national de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles au ministère de la Santé. C’était ce mardi 29 mai, lors d’un atelier sur les facteurs de risque des maladies chroniques non transmissibles.
Certaines provinces sont les plus touchées : «Par exemple, l’enquête STEPS menée en 2013 dans la province de Kirundo a fait état d’un taux de prévalence du tabagisme de 20%».
Néanmoins, le directeur de ce programme ne désespère pas. Le gouvernement a déjà pris des mesures pour lutter contre ce phénomène. Entre autres interdiction de fumer dans des espaces publics, de faire la publicité du tabac, élévation de la taxe sur le tabac de 80% à 200%.
En plus, M. Nkurunziza se réjouit qu’une loi anti-tabac ait été adoptée par le parlement : «Elle va mettre en vigueur tous les contours de la production, la commercialisation et la consommation du tabac».
Jérôme Ndaruhutse, envoyé du représentant de l’OMS, déplore qu’un grand nombre de personnes ignorent les conséquences du tabac. «Il provoque notamment des maladies cardiaques».
Il entraîne plus de 2 millions de décès dans le monde suite aux maladies cardiovasculaires. Ainsi, la consommation du tabac en public devrait être découragée : «Près de 900 mille personnes non-fumeurs meurent chaque année pour avoir été exposés au tabagisme passif».
La consommation et l’exposition au tabagisme passif contribuent à raison de 12% de tous les décès dus à une cardiopathie. Et de recommander les autorités de déterminer les espaces fumeurs et non-fumeurs pour protéger ces derniers.
Pour rappel, le monde entier célèbre la journée mondiale sans tabac le 31 mai de chaque année. Le thème de cette année sera «le tabac et les cardiopathies».