Altération de l’appareil respiratoire, maladies cardio-vasculaires, cancer de poumons, asthme, tuberculose, entre autres méfaits de la consommation du tabac.
«Le tabagisme est un facteur de risque des maladies non transmissibles», a indiqué François Ndikumwenayo, pneumologue et professeur à la faculté de médecine de l’Université du Burundi.
C’était ce jeudi 6 juin lors d’un atelier de sensibilisation à l’endroit des journalistes. Il était organisé par le ministère de la santé dans le cadre de la journée mondiale sans tabac célébré le 31 mai de chaque année.
Pour Etienne Niyonzima, directeur du programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles, l’ampleur du tabagisme reste encore inconnue au Burundi.
«Nous n’avons pas de chiffres par manque de financement pour mener une enquête. Mais, des études réalisées à Bujumbura montrent que la majorité commence à fumer à 19 ans. Ce qui est inquiétant car les manifestations pathologiques graves apparaissent vers 40 ans», a-t-il précisé.
Pour sa part, Jérôme Ndaruhutse, délégué du représentant de l’OMS, le tabac qu’il désigne par la «drogue fumée» tue plus 8 millions au niveau mondial dont 7 millions, anciens fumeurs. «1,2 millions sont malheureusement des non-fumeurs victimes du tabac passif», a-t-il regretté.
Près de 80% d’un milliard de fumeurs, dit-il, vivent dans les pays à faibles revenus ou intermédiaires.
Tous ces médecins interpellent la population sur la nécessité d’éviter de fumer ou de s’abstenir de fumer dans des places publiques. Les pouvoirs publics sont priés de mettre en place une législation pour décourager la consommation notamment par la hausse des taxes.
La journée mondiale sans tabac est célébrée ce vendredi 7 juin en province Cibitoke, commune Rugombo, province abritant l’industrie du tabac.