Les riziculteurs de la commune Giharo se disent satisfaits de la nouvelle technique de culture du riz : le système de riziculture intensif (SRI). Initiée par la Maison Shalom dans les provinces de Ruyigi, Rutana et Cankuzo, elle a déjà produit de bons résultats.
« Avec ce nouveau système, notre production du riz a considérablement augmenté », lance Lucien Bukuru, président de la coopérative Abakutsakivi. Cette dernière compte 450 riziculteurs de cette commune et exploite 106 ha de marais. «La dernière récolte nous a donné 64 tonnes. Cette année, nous prévoyons 120 tonnes», se réjouit-il.Outre l’accroissement du rendement, le SRI limite drastiquement la consommation de semences, d’eau et les dégagements de gaz à effets de serre.
Selon Déo Ndayegamiye, membre de la coopérative et propriétaire d’une rizière dans le marais de Kinwa, ils travaillaient à perte avant l’introduction de ce système. Il explique : «Pour les semences, on utilise 18kg pour un 1ha mais avant le SRI, c’était 60kg.» Et d’ajouter que pour 1ha, le rendement varie entre 7 et 8 tonnes. Ce qui n’était pas le cas avant, poursuit-il, car la production tournait entre 1,5 et 3 tonnes pour la même superficie. Toutefois, il déplore un manque de grenier moderne pour conserver le riz après la récolte.
Les membres de cette coopérative ne tarissent pas d’éloges des avantages de ce système. «Avant on semait n’importe comment et chacun le faisait de son côté», précise Déo Ndayegamiye. «Dans nos ménages, les recettes ont augmenté. Notre alimentation s’est aussi améliorée», renchérit Spéciose Kabura de la colline Muna. D’après elle, elle peut aujourd’hui subvenir aux besoins de sa famille sans problèmes grâce à la vente du riz.
Hausse de production boostée aussi par des crédits
A part l’encadrement des producteurs en groupements pré-coopératifs, l’appui à l’amélioration de la production (accès aux techniques agricoles modernes, accès aux intrants,…), la Maison Shalom, à travers sa micro- finance Iteka, octroie des crédits à ces coopératives agricoles dans les trois provinces. Selon Pascal Bizindavyi, chargé des programmes à la Maison Shalom, 22 coopératives avec 8.174 ménages membres sont agréées et fonctionnelles. Les filières qui sont développées sont : le riz, le maïs, le manioc et les légumes :«Pour le moment, l’accent est mis sur le riz.»
Pascal Bizindavyi fait savoir que les crédits sont donnés sur base de la superficie exploitée. Pour en bénéficier, les riziculteurs doivent former des coopératives. «Nous faisons confiance aux coopératives qui responsabilisent à leur tour les groupements solidaires sur les collines. Ce système facilite le recouvrement dans la mesure où les membres se connaissent bien.» D’après le président de la coopérative Abakutsakivi, leur crédit s’élevait en 2013 à 13.700.000 Fbu et ils ont déjà remboursé 95%.
Ecoute on sait que la plus part des journalistes d’IWACU ont fait les relations politiques ou la communication a l’Université Lumiere. Mais cela ne dit pas que les notions de logique et de mathématiques ne sont plus utiles dans notre pays. Je vais ici m’attaquer au journaliste Fabrice Manirakiza qui a écrit cet article. Il nous dit que on a cultive 106 ha pour récolter 64T et attendent 120T dans le meilleur cas. Toute fois il nous dit qu’un ha produit maintenant 8T ? Je me suis perdu quand meme. Vs allez ramasser des chiffres des paysans (meme en costume) a reproduire sans moindre raisonnement? Si 106ha produisent 64T, je vous rappelle que le rendement est de 106/64 = 600kgs/ha. Votre prof de primaire vous aviez parler de ca.
@Uburundi busha
Et je voudrais ajouter qu’apres la lecture de cet article, ce fameux « Systeme de riziculture intensive » (SRI) (a la Maison Shalom?) reste un mystere.
L’on peut se demander s’il s’agit du Systeme de riziculture intensive (SRI) du Pere Jesuite Henri de Laulanie (1920-1995) /System of Rice Intensification (SRI) deloppe a partir des methodes traditionnelles malgaches.
(Voir « Le systeme de riziculture intensive du Pere de Laulanie sj », http://www.jesuites.com).
Deo Ndayegamiye produit entre 7 et 8 tonnes par ha dans le marais Kinwa, alors que la ferme indienne Sumant Kumar produit 22,4 tonnes par ha.
(Voir Jonathan Benson: « Organic rice farmer in India yields over 22 tons of crop on only two acres », http://www.naturalnews.com, 3 April 2013).
Merci.
C’est vraiment réconfortant de lire de telles nouvelles, ça nous change des habituels blabla politiques.
Barundi, Barundikazi, na mwebwe batware, ukwo murima kose mubikore mubika imbuto muri ntibate. Muminsi zizoba propriete des multinationales et des brevets vont s’y greffer et ca sera la fin des haricots.
J’espere que cette fois-ci ngoroye ijambo.
A bon entendeur, salut!!
Une tres bonne nouvelle. Faut multiplier ce genre d’article pour que les gens qui se sont emailles dans la politique commencent a penser le volet economique aussi. Mais egalement,ces genres d’article peuvent donner des inspiration pour l’auto-developpement,et par consequent le developpement du pays.
Fasha Abanyagiharo yemwe bave mu bukene n’uburozi!
Merci Maison Shalom