<doc516|right>Nous le disions, le cas Zéphyrin était trop gros. Souvenez-vous de l’étudiant arrêté, serein. La police qui laisse avec plaisir les journalistes l’interviewer. Souvenez-vous de ces aveux si spontanés… C’était mal joué. Apparemment, l’étudiant raté n’a pas encore fini de décevoir les commanditaires : aujourd’hui, lui-même parle de « montage », exige un avocat, un procès. L’étudiant raconte qu’il va tout « balancer ». Aïe ! Ça risque de faire mal. Et Gatumba ? On a sommé les médias de se taire. Puis, on nous a donné une version, avec une « fuite » d’un rapport des services de renseignement qui désignait les coupables. Mais patatras encore une fois. Un des suspects dénonce une manipulation et demande un procès où il est prêt à tout révéler. Zéphyrin, Nzarabu, ça commence à faire beaucoup. Ah ! J’oubliais, souvenez-vous aussi du fameux coup d’Etat, des citoyens torturés. On attend toujours les « preuves irréfutables » promises. Quelque chose ne tourne pas rond. Les plus cyniques diraient que la manipulation est un art… Dans cette sous-région, où nous sommes derniers à tous les niveaux, avons-nous vraiment besoin de tous ces scandales ? Pourtant, ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Les grands enjeux sont là: la question énergétique, le chômage, la démographie galopante, etc. Il nous faudrait voir grand, bâtir un pays où les citoyens se sentent en sécurité, avec une classe politique ouverte, mobilisée pour le développement. L’histoire de Zéphyrin est pathétique et démontre la petitesse de certains. Le syndrome de gens qui voient petit.