Dans un communiqué conjoint, sorti mercredi 10 janvier, le Syndicat National du personnel Paramédical et Aide-soignant(Synapa) et celui des travailleurs de la santé(SNTS) s’insurgent contre le caractère obligatoire de cette mesure.
« […] nous avons appris que la collecte obligatoire des fonds devient une pratique courante dans ce ministère, où l’on est à une 3 ème collecte de contributions en moins de 12 mois, ce qui est contraire à la dignité du travailleur déjà en situation précaire », lit-on dans le communiqué.
Les bureaux exécutifs de ces deux syndicats reconnaissent le devoir patriotique de contribuer aux élections de 2020. Mais ils demandent que soit privilégié le dialogue, tel que souhaité par la Confédération des syndicats du Burundi(Cosybu), afin de trouver un consensus sur cette question.
«Les contributions étant volontaires, inutiles que les responsables de certaines directions sanitaires affichent les noms de ceux qui n’ont pas encore contribué. C’est un acharnement», se désole Marie Bukuru, présidente du SNTS.
Pour elle, la confection de telles listes est une façon cachée d’éventuelles représailles. Les volontaires à cette activité doivent verser cette contribution sur un compte bancaire bien spécifique et non contraint à des virements forcés.
Le gel des annales, toujours en suspens
Outre la duplication des contributions (contribution directe via le ministère de la Santé et les virements par compte bancaire du ministère des Finances), estime-t-elle, il ne devrait pas y avoir de montant fixe à contribuer, ni de date limite en vertu du caractère volontaire.
Les contributions volontaires, mises de côté, le personnel du secteur de la santé regrette qu’au lieu d’améliorer leurs conditions de vie, le gouvernement continue de les dépouiller. « Avec le gel des annales en vigueur et ses conséquences, comment la contribution peut-être une priorité, alors qu’autrui ne peut même pas joindre les deux bouts du mois? », se demande Mme Bukuru. Et de continuer : « Avant tout, l’Etat devrait s’acquitter de ses devoirs et annuler le gel des annales et indemnités. » Pour la présidente de SNTS, il s’agit d’une violation des lois et règlements dont il est lui-même garant. « Au bout du compte, cela compromet la paix sociale de tous les travailleurs. »
Où est la démocratie! Où est la dignité humaine? Le peuple affamé naturellement est, un peu plus, affamé par l’État qui devrait le nourrir.
Prenez la route Bujumbura-Kayanza-Ngozi, c’est la voie que je fréquente souvent. Arrêtez-vous un peu au centre de Kayanza; aller à Ngozi et arrêtez-vous une minute au centre commercial. Des personnes démunies au plus haut niveau, vieux comme jeunes et enfants, bien portantes ou handicapées ou encore visiblement malades s’agrippent aux vitres de la voiture ou du bus et vous réclament « un peu de sous pour manger … ». Imaginez que votre père, oncle, cousin, neveu ou tante soit de ceux-là et qu’en plus votre employeur décide à votre place le montant à débloquer sur votre salaire pour la contribution de … ! Les raisons sont actuellement multiples.
Nous aimons tous notre patrie. Mais à niveaux divers, nos charges de familles et les moyens d’y subvenir diffèrent selon des paramètres subjectifs. Laissez-nous donc contribuer volontairement et selon nos moyens et évitez le plus possible de culpabiliser ceux qui n’auraient pas encore accompli leur devoir patriotique.-
Mr Nkurunziza, vous avez déjà violé la constitution . Il en découle que d aucune manière vous ne serez légitime. Arrêter d affamer de plus le peuple. On n a pas besoin de référendum ni élection qui nous coûtent trop cher pour rien.
Vous êtes courageuse madame
Le 3ème mandat aura été un mandat des taxes obligatoires (contibutions volontaires… language politique oblige) qu’on le veule ou pas.