Dans un communiqué de presse sorti le 20 avril, le nouveau Syndicat national des enseignants du Burundi (SYNAEB) rejette les accusations de la Coalition spéciale des syndicats des enseignants pour la solidarité nationale (Cossesona).
Cette dernière a déclaré, le 16 avril, lors de son assemblée générale à Rutana, que les nouveaux syndicats prélèvent par force les cotisations sur les salaires des enseignants.
« Le Synaeb tranquillise les enseignants et déclare qu’il n’a jamais commis cette infraction », assure Frédéric Nzeyimana, président de ce syndicat agréé en décembre 2020.
Ce dernier confie, par ailleurs, que le Synaeb dispose des cas d’enseignants à qui des syndicats affiliés à la Cossesona prélèvent arbitrairement des salaires alors que ces enseignants ont présenté les lettres de démission.
Il montre un accréditif bancaire d’une enseignante affiliée désormais au Synaeb où on lui a prélevé une somme sur son salaire par deux syndicats SIPESBU et CONAPES alors qu’elle a déposé ses lettres de désengagement dans ces deux syndicats. Le SYNAEB demande à la Cossesona de respecter la liberté syndicale.
L’inspecteur général du travail et de la sécurité sociale au ministère de la Fonction publique a mis en garde, lors de l’assemblée générale à Rutana, tout syndicat qui force les fonctionnaires sans leur accord et un agent du ministère de l’Education qui serait complice.
« Nous allons prendre des mesures qui s’imposent pour juguler ce problème des cotisations forcées. Ils seront tous punis conformément à la loi », a-t-il averti.