Sécheresse, famine, hausse des prix, exil, etc. La province Kirundo, surtout les communes Busoni et Bugabira, n’est pas au bout de ses peines. La population demande l’aide du gouvernement et des bienfaiteurs.
« Nous dormons le ventre vide. Nous enfants tombent malade tous les jours à cause de cette famine qui sévit dans notre commune», raconte Marie Nahimana de la colline Burara en zone Gatara, commune Busoni en province Kirundo.
Selon cette mère de six enfants, la sécheresse qui a commencé au moins de mars de cette année a eu des effets ravageurs sur leurs cultures. «Nous n’avons rien récolté. Les haricots, le manioc, la banane… Toutes nos cultures ont été affectées.» Marie Nahimana indique que plusieurs de ses voisins ont pris le chemin de l’exil. «Ils ont vendu leurs terres et les tôles de leurs maisons et ils sont partis du jour au lendemain dans les pays limitrophes.
Il y a eu même des morts à cause de cette famine.» J’aimerais moi aussi partir, confie-t-elle, mais je n’ai rien à vendre pour couvrir mes déplacements.
Jean Gashengera de cette même zone affirme que la famine s’accentue. «Quand j’effectue un petit travail, on me paie 1000Fbu par jour. Alors, j’achète un demi kilo de farine de maïs et mon épouse prépare de la bouillie.» Ce quinquagénaire dit essayer de partager cette bouillie avec ses huit enfants. « C’est insuffisant. Les plus jeunes pleurent pendant la nuit. Je ne peux pas faire autrement. Quelquefois je laisse toute la nourriture à mes enfants.»
Et de souligner que ce n’est pas tous les jours qu’il a un travail. Idem pour Pierre Claver Bukuru de la colline Gatete. « Si j’ai un peu d’argent, j’achète de la farine de manioc et on essaie de chercher dans les bois des légumes et un peu d’huile de palme. Et le tour est joué. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse? Nous n’avons rien à nous mettre sous la dent.»
Et les prix passent du simple au double
Les habitants de la commune Busoni ne savent plus à quel saint se vouer. Sur les marchés, les prix sont inabordables pour cette population démunie qui tire le diable par la queue. «Les prix ont monté du simple au double. On n’ose plus poser la question», raconte Chantal de la zone Gatara. D’après les habitants de Busoni, un kilo s’achetait 600 Fbu avant la sécheresse, aujourd’hui il est à 1400 Fbu. Un kilo de farine de maïs se négocie à 1400 Fbu alors qu’on pouvait l’acheter à 700 Fbu. Le prix de la farine de manioc a été multiplié par deux : 1200 Fbu le kilo. « Avant un régime de banane s’achetait 2000 Fbu, aujourd’hui, il faut débourser 5000 Fbu ou plus», assure Pierre Claver Bukuru.
Jean Kabaka, conseiller communal chargé des questions sociales, espère que la situation va s’améliorer dans la mesure où il a plu et que «ceux qui ont des semences ont commencé à semer.» C’est aussi cet espoir qui anime les habitants de la commune Busoni. «Entre temps, qu’est-ce que nous allons manger. Le gouvernement et les autres bienfaiteurs doivent nous venir en aide, sinon nous allons tous mourir.»
2570 ménages ont déjà fui
Selon le conseiller communal, beaucoup de ménages ont commencé à fuir dès le début de cette sécheresse. «La saison sèche a beaucoup duré et la population a commencé à désespérer. Je pense qu’ils ont eu peur et se sont réfugiés dans les autres communes de la province Kirundo moins touchées et dans les provinces frontalières.» Jean Kabaka donne le chiffre de 2570 ménages dans la seule commune de Busoni.
Néanmoins, il indique que certains habitants commencent à regagner leurs maisons avec le retour de la pluie. «Ceux qui ont de la force peuvent trouver du travail en labourant les champs des voisins mais auparavant personne ne donnait du travail à cause de cette sécheresse.» Selon le conseiller communal, les localités les plus touchés sont les zones Gatara, Gisenyi et Nyakigozi. «Ailleurs, ce n’est pas dramatique.»
D’après le conseiller communal, ils avaient essayé, sur ordre du gouverneur, de construire des hangars où les gens pouvaient stocker des vivres pour la période des vaches maigres. «On y mettait surtout des vivres qui ne périssent pas rapidement comme les haricots, le riz, etc.» Mais avec cette sécheresse et la mosaïque qui ont détruit le manioc et les bananeraies, les stocks se sont vite épuisés.
Pourquoi ne pas exploiter les lacs du nord?
D’aucuns se demandent pourquoi les habitants de la province Kirundo n’exploitent pas les lacs Cohoha, Rweru… en irriguant leurs champs. « Ça se fait mais les techniques ne sont pas encore développées », confie Jean Kabaka. Selon lui, certains ont compris l’importance que représentent ces lacs, mais ils ne sont pas nombreux. Il fait savoir que certains organismes œuvrant dans le secteur agricole ont octroyé des pompes pour pouvoir remonter l’eau du lac. «Malheureusement, elles ne sont pas suffisantes.» Un autre problème, selon le conseiller, est qu’elles consomment du carburant, du coup, peu de gens les exploitent.
Pour Jean Kabaka, il faut une sensibilisation plus accrue afin d’amener les citoyens à comprendre cette nécessité d’exploiter ces lacs avec le peu de moyens qu’ils ont. « Certains riverains pensent qu’il leur faut nécessairement une pompe, alors qu’ils peuvent se débrouiller eux-mêmes.» Les riverains, quant à eux, sollicitent l’implication du gouvernement. Iwacu a essayé de joindre le directeur provincial de l’Agriculture et de l’Elevage de Kirundo sans succès.
Le sourire et le conte du cœur.
Quelquefois
le murmure de
la soirée m’invite
à traduire le
chant de la mort,
et alors le sourire
devient le manteau
et un son délicat.
Francesco Sinibaldi
« Ils ont vendu leurs terres et les tôles de leurs maisons et ils sont partis du jour au lendemain dans les pays limitrophes. »
« J’aimerais moi aussi partir, confie-t-elle, mais je n’ai rien à vendre pour couvrir mes déplacements. »
Disons la vérité ici, ça a été une pratique chez nombreux ménages de vendre leurs terres au lieu de les exploiter au maximum sous prétextes de famine. Pour me premier cas de ces mecs qui vendent leurs terres et puis fuir, je me demande s’ils n’ont vont pas revenir et quel est l’avenir de leurs enfants. Cela est un prétexte pour nombreux ménages, chaque fois qu’il y a un problème la solution est de vendre la terre. Et je vous assure que 90% de la somme est dissipé dans l’alcool. La fainéantise aussi pause problème. Beaucoup de mecs sont des fainéants et se réveillent lorsque la famine toque à leurs portes. Allez faire des recherches dans des ménages qui ne vendent pas leurs lopins de terres et qui travaillent assidûment, vous trouverez que l’impact chez est moindre.
Pour cette maman qui dit: « J’aimerais moi aussi partir, confie-t-elle, mais je n’ai rien à vendre pour couvrir mes déplacements. »
C’est évident qu’elle n’a pas même de lopin de terre pour labourer! Un peu de recherche, vous trouverez qu’elle a tout vendu comme terre et ne lui reste que le plot ou se trouve sa maisonnette.
Moi même j’ai des frères qui ont vendu 90% des terres qu’on nous avait partagées dans la familles. Pendant le moment de l’abondance alimentaire, ils ne semblent pas avoir de grands problème puisqu’ils peuvent, eux et leurs enfants, glaner ici et là, mais lorsque la famine se généralise, les familles travailleurs ont tendance a bien gérer ce qu’elles ont gardé pour la période difficiles.
Que dit la sagesse divines?:
« La paresse fait tomber dans l’assoupissement, Et l’âme nonchalante éprouve la faim. » Proverbes 19:15
Proverbes 6:9
Paresseux, jusqu’à quand seras-tu couché? Quand te lèveras-tu de ton sommeil?
Proverbes 6:10
Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir! Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes.
Proverbes 20:13
N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre; Ouvre les yeux, tu seras rassasié de pain.
Proverbes 23:21
Car l’ivrogne et celui qui se livre à des excès s’appauvrissent, Et l’assoupissement fait porter des haillons.
2 Thessaloniciens 3:10
Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément: Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.
Voilà en peu de mots une des des réalités sur ce qui cause la misère dans nombreux ménages. Le Burundi regorgent de nombreux gens qui ne veulent pas travailler, suer pour vivre.
Ils sont dans la misère, ils ont faim et ça ne date pas d’aujourd’hui mais ils mettent au monde autant d’enfants!!! Ce sont des parents irresponsables.
Tout ce qu’ils savent faire, c’est mettre au monde.
La natalité reste la cause majeure de la pauvreté et de la mauvaise qualité de vie dans notre pays. Mais comme c’est « notre culture » d’avoir plusieurs enfants est que prendre des mesures qui vont à l’encontre de l’imaginaire populaire n’est l’appanage des populistes dépourvus de créativité politique, eh bien on laisse faire pour ne pas perdre les élections suivantes. Ou alors, on en parle en passant, à la manière de celui qu’un jour disit « abo bana muvyara muzobarya ni akazi kanyu ». Un leader doit être capable de prendre des mesures impopulaires – pas seulement lorsqu’il est ménacé dans son fauteuil – dans l’intérêt de la nation. Le Burundi doit faire moins d’enfants, c’est un impératif et c’est notre avenir commun en tant que nation qui en dépend. Ceux qui croient défendre la culture burundaise dans la continuité des habitudes anachroniques doivent savoir que nous devons changer pour rester ce que nous sommes ou préserver ce que nous avons. Si nous ne voulons pas faire de petits ajustements, il y aura forcément des changements irrésistibles dont personne ne connaît l’issu. Bientôt nous aurons une population composée de 70% d’individus non productifs, principalement à cause du taux élevé de natalité et la courte espérence de vie. Ce sera le début de la fin de ce pays tel que nous le connaissons.
Loin de là. La natalité n’est pas un problème mais la mentalité. Dieu insiste que les gens puissent travailler, labourer leurs champs. Bon nombre de dirigeants au lieu de s’occuper du bien être de la population s’occupe du détournement du bien public. Mais aussi beaucoup de gens de veulent pas peiner pour trouver de quoi mettre sous la dent.
Tres dommage. Ce qui est surprenant, la RTNB ne montre pas ces images, et on en parle presque pas beaucoup! Et puis, on a facilement de l’argent pour acheter des cameras pour un poste frontalier de Ruhwa qui ne fonctionne pas car le cote rwandais est ferme. Et si on utilisait cet argent pour acheter des pompes, tuyaux, vivres et graines pour cette population de Kirundo?
Kirundo, jadis grenier du Burundi ressemble de plus en plus à l’Ethiopie des années 80. Ces images sont tristes et indignes d’un pays indépendant depuis un demi-siècle. Si le gouvernement n’est pas responsable de la secheresse, il est responsable du manque d’action pour alléger la souffrance des populations dans le court terme, mais surtout coupable de son inaction et manque de vision pour une solution à long terme. Ca fait une decennie que la sécheresse frappe cette province qui pourtant regorge de vastes réserves d’eau pouvant servir d’irrigation. Qu’est ce qui a été fait à ce jour, à part la distribution de vivres pour une journée? N’est-il toujours pas temps de dépolitiser certains secteurs clés de la vie pour y placer les bonnes compétences? Ou alors doit-on tous nous mettre à genoux et implorer Dieu comme on ne cesse de nous répéter? Un pays ne se gère pas uniquement par réactivité. Nous devons nous donner les moyens de prévoir afin d’être proactifs dans nos actions. Et ce ne sont pas les compétences qui manquent dans ce pays, mais plutôt l’organisation de notre société pour une meilleure exploitation des ressources disponibles.
C’est vraiment très triste que la province Kirundo, autrefois grenier du Burundi, soit frappée par une famine d’une si grande gravité. On ne peut pas blâmer le gouvernement pour cette situation qui est due aux aléas climatiques, mais un bon gouvernement qui se soucie de ses citoyens doit être capable de prévenir de telles catastrophes.
On peut parfaitement exploiter les lacs Cohoha, Rwihinda et Kanzigiri pour l’irrigation des champs, le gouvernement doit encadrer et assister la population sur le plan technique et logistique.
Mais aussi il y a une technique très répandue dans les régions du Sahel: la récolte et la conservation des eaux de pluie qui sont ensuite utilisées pour l’irrigation des champs. En clair, on construit des bassins pour y stocker des eaux de pluies, pendant la période pluvieuse.
Au président Nkurunziza et votre équipe: la priorité aujourd’hui n’est pas la construction des stades de football, saisissez-vous de ces cas de famine qui sévit non seulement à Kirundo, mais aussi un peu partout dans le pays. Essayez de trouver des solutions ne fût-ce qu’à moyen terme. Chassez de votre gouvernement ces quémandeurs de postes politiques qui n’ont aucune stratégie / compétence /volonté pour venir en aide aux populations sinistrées.
Je m’insurge aussi contre les organisations internationales qui œuvrent dans le secteur agricole: FAO, FIDA, et d’autres que je ne connais pas, pour leur inaction face à ce drame qui frappe notre pays. Oui, c’est une autre triste réalité, toutes ces organisations internationales profitent à ceux qui ont la chance d’y décrocher un emploi (salaires trop élevés par rapport aux salaires locaux accordés par le gouvernement), mais en réalité, ils font très peu de choses en faveur des populations qu’ils sont censés aider!!!! A l’instar de cette « nébuleuse » communauté internationale qui n’est jamais parvenue à résoudre aucun conflit dans le monde (si ce n’est pas elle qui crée ces conflits!!!), mais dont les fonctionnaires ont des émoluments qui frisent l’insolence!!!!
@Ndumwiwe Jeannette
Que Allah ou Yahvé exhausse votre prière!
Birababaje ,basha aho Province Kirundo yari ikigega c’igihugu kera , ubu yugarijwe n’inzara. None abategetsi bariko bakora iki?
@GACIYUBWENGE
Abo bategetsi babuza imvura kurwa mu Kirundo barababaje!
Ngirango bihora Minani Jean!
Y-a-t-il un PILOTE dans l’avion? Dans tout cela ou est le Ministre de l’Agriculture? ! Aucun delegue en Agriculture pour securiser la population!!!!!!!!!! Bizare dans un pays de paix et souverain!!!!!!!!!!!
Geregeza mugabanye kuvuga mufashe abarundi biwacu umwe wese ico ashoboye cane cane abarundi barihanze muzoba mukoze