La Plate Forme Intégrale Burundaise de la Société Civile pour l’efficacité de l’aide au développement, PISC Burundi, accuse certaines organisations de la société civile de semer la confusion, la haine, la médisance, l’égoïsme, la zizanie, l’anarchie, l’égocentrisme, le chaos sous prétexte de défendre les intérêts publics.
Selon ses initiateurs, l’objectif de cette nouvelle organisation est de créer un partenariat triangulaire entre le gouvernement, la société civile et les partenaires : « Elle a été créée à cause du manque d’un cadre de concertation entre la société civile et le gouvernement.» explique Gilbert Bécaud Njangwa, représentant légal de la PISC, lors du lancement officiel de PISC ce 10 avril à l’hôtel Source du Nil (Bujumbura).
Selon lui, la PISC s’est donnée pour mission d’harmoniser les actions de la société civile avec celles du gouvernement, de mobiliser des ressources auprès des partenaires afin de faciliter l’aide au développement. Il ajoute que la PISC refuse la démarche qui tend vers une opposition politique de certains associations et collectifs : « Elles vont jusqu’à donner une mise en garde au gouvernement pour installer un handicap à l’établissement d’un partenariat triangulaire et salir l’image du pays » fustige M. Njangwa.
Un ultimatum lancé à l’endroit des membres de la société civile
La PISC invite les associations membres de la coalition engagée dans le combat contre la vie chère de demander pardon à toute la population et à la communauté internationale endéans cinq jours. Elle les accuse d’avoir parlé abusivement au nom de plus de 6000 associations agréées au Burundi, d’avoir dépassé leur champ d’actions, d’avoir terni l’image du Burundi et d’avoir mal géré les ressources financières destinées à développer différents secteurs socio-économiques : « Si notre demande n’est pas honorée après les 5 jours, nous serons dans l’obligation de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la vraie identité de ces activistes, ainsi que leurs objectifs inavoués », déclare-t-il.
Gabriel Rufyiri président de l’Observatoire pour la lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) dit ne pas reconnaitre la PISC comme une organisation qui représente la société civile. Pour lui, elle est là pour contrecarrer le devoir de la société civile. Il déclare être habitué à de telles menaces qui n’aboutissent jamais à rien : « Ceux qui ont envoyé cette organisation se sont trompés.» Il ajoute que l’objectif de la société civile est d’établir une justice sociale : « Nous n’avons transgressé aucune loi qui nous régisse», se justifie-t-il auprès de ceux qui qualifient la coalition de non représentative.