Samedi 23 novembre 2024

Archives

Le sommaire du dernier Iwacu Magazine

05/05/2013 Commentaires fermés sur Le sommaire du dernier Iwacu Magazine

NOTRE ÉDITORIAL, par Antoine Kaburahe
– {Dans le Groupe de Presse Iwacu, la moyenne d’âge des journalistes est de 35 ans. Ces jeunes n’étaient donc pas encore nés lors de cet avril noir. Cette génération, comme tout le pays d’ailleurs, paie pourtant les séquelles de « 72 ». Car les massacres suivis d’une féroce répression, certains analystes parlent même avec raison de « génocide », affectent à ce jour le Burundi.} [Lire la suite->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2637]
__________________

<img3903|right>Rumonge, le 29 avril 1972 : « J’avais eu des informations sur les préparatifs de l’attaque »
– C’est un témoignage inédit. C’est la première fois qu’Abdul Aziz Ntahiraja, un ancien policier à la retraite raconte ce qu’il a vu aux journalistes. En 1972, il venait de passer 4 ans dans la police judiciaire des parquets. Il était officier, chef de Brigade à Bururi et dans l’arrondissement de Makamba. Il avait aussi une fonction « d’espion », car au moment où il entre dans la police, la sûreté nationale n’existait pas : {« J’étais chargé en même temps des renseignements à Rumonge. »}

<img3918|right> Bernadette Nahagera, 80 ans, une hutu de Rumonge
– Témoignage : {« A 18 heures, le 29 avril 1972, on a vu des gens qui couraient. Des rebelles hutu commençaient à tuer des gens. Mon mari et moi, Barnabé Ndabahagamye, un hutu douanier, on est allé se réfugier chez les voisins. Au matin, le 30 avril, nous avons entendu que beaucoup de gens ont été tués. On est allé se réfugier dans la brousse tout près du lac Tanganyika à Mukarebwa. Nous étions avec le gouverneur de Bururi, Gaspard Kazohera, un Tutsi. »}

<img3905|right>Bujumbura, 29 avril 1972
– Quand la tragédie éclate à Rumonge, tout était calme dans la capitale. Sauf que la population s’interrogeait sur le limogeage de tout le gouvernement par le président Michel Micombero. A travers quelques témoignages, Iwacu a pu retracer le climat qui régnait cette soirée.

<img3906|right>Avril 1972, un contexte politique propice à la répression
– Un président faible, entouré par des ultras régionalistes tutsi. Un massacre contre les Tutsi. Marc Manirakiza explique le contexte de l’emballement de la machine répressive.

<img3907|right>Ndayahoze, le visionnaire
– Un officier, Martin Ndayahoze, ministre de l’information en 1968, avait écrit au président Micombero une lettre pour attirer son attention sur la dérive ethnique. Il n’a pas été écouté.

<img3908|right>Rwanda. La contagion d’outre-Kanyaru
– De novembre 1959 à septembre 1961 et même après, le Rwanda connaît des bouleversements qui vont marquer ce pays à jamais. Des réfugiés tutsi rwandais se retrouvent au Burundi. Marqués par leur histoire, en 1972, ils se rangent plus ou moins du côté des Tutsi burundais.

<img3909|right>Répression : terreur dans le nord
– Les provinces du nord du Burundi, pourtant loin de l’épicentre du drame dans le sud, vont vivre une terrible répression. Des gens sont arrêtés par les autorités administratives, les JRR, les militaires. Iwacu a recueillis quelques témoignages emblématiques et accablants. Et dans tous ces derniers, le nom du commandant Bizoza revient régulièrement. Les témoignages sur ce gouverneur militaire, dépêché à Ngozi en mai 1972 pour être chef des opérations dans tout le nord du Burundi, sont durs.

<img3911|right>Gitega, mai 1972, ville martyre
– La deuxième ville du pays a été durement touchée par la répression. Ignorant ce qui se passait, convaincus de prouver leur innocence, les Hutu de Gitega se laissaient arrêter, puis tuer.

<img3912|right>JRR, un outil de la répression
– « JRR nguvu », (JRR soyez forts), c’était le slogan scandé par les militants de la Jeunesse révolutionnaire Rwagasore avant toute action musclée. Mouvement de jeunesse intégré à l’Uprona, la JRR devient avec les "événements de 1972", très active dans les purges. Les jeunes, très mobilisés jouent le rôle d’auxiliaires de l’administration locale, de la police ou de supplétifs de l’armée. Les témoignages sont accablants.

<img3913|right>1972, des conséquences multiformes
– La crise de 1972 a eu de nombreuses conséquences : une profonde cassure dans la société, la production économique va chuter, des rescapés vont prendre le chemin de l’exil et les parents hutu traumatisés n’osent plus envoyer leurs enfants à l’école. L’armée devient monoethnique. Un bilan désastreux.

<img3914|right>Education / Système « U » et « I ». Isidore Hakizimana : « Je demande pardon à toute personne qui croit qu’elle en a été victime »
– Après 1972, les Hutu seront marginalisés dans le système éducatif. Ainsi, lors du concours national qui donne accès à l’école secondaire, sur la copie d’un écolier hutu était marqué un « U ». Sur celle de son camarade tutsi, un « I ». Un système qui a permis d’exclure les jeunes hutu de l’enseignement secondaire. Accusé d’avoir conçu ce système, Isidore Hakizimana, l’ancien ministre de l’Education nationale (1982 – 1987) s’explique pour la première fois. Interview exclusive.

<img3915|right>Les veuves et orphelins de 1972
– Elles sont Hutu,Tutsi. Elles n’ont pas pleuré ni fait le deuil de leurs maris. Les veuves des massacres de 1972, ont mené une vie à la fois pénible et héroïque. Pour les veuves tutsi, la situation était plus dramatique : ignorées des missionnaires qui aidaient les Hutu, elles étaient traîtresses aux yeux des leurs. Leurs enfants, toute une génération sacrifiée. A Gitega, ville martyre, des témoignages douloureux.

<img3916|right>Le « Plan Simbananiye », a-t-il existé ?
– Pour une large opinion, le terrible « plan Simbananiye » a bel et bien existé car les événements sanglants de 1972 dépassent une simple répression. Cependant, interrogé par la BBC en 2008, Arthémon Simbananiye nie toute responsabilité. Contacté par le Groupe de presse Iwacu, il a refusé tout commentaire.

<img3917|right>1972 à travers les écrits
– Une assez abondante littérature, entre essais historiques, romans biographiques ou réflexions postées sur la toile… Sans prétendre réécrire cette période sombre de l’histoire du Burundi, trois grandes questions ont été posées par différents auteurs sur ce qui s’est passé en 1972 : sa nature, le bilan humain et son origine. Extraits croisés.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 933 users online