Pendant un laps de temps, des taxi-motos du nord de la ville de Bujumbura avaient franchi les zones interdites dans l’avant-midi de ce lundi 17 octobre. La police n’a pas tardé à mettre un terme à leur circulation.
C’était 11 heures passées quand un grand nombre de conducteurs des taxi-motos se sont observés en dehors de leurs zones autorisées.
Au marché de Ngagara dit « Cotebu », une sorte de spectacle improvisé, une véritable démonstration. Une grande foule de gens assistaient comme si c’était un cirque. Ils n’en croyaient pas leurs yeux: des motos slalomant entre les véhicules, circulant librement et prenant des clients à l’aise comme avant.
A Bujumbura, des informations relayées sur les réseaux sociaux disaient que la mesure interdisant aux Tuk-Tuk, aux taxi-motos et autres taxi-vélos de circuler dans des zones interdites fixées, a été levée.
Certains taxi-motos ont traversé la ville jusqu’en zone Rohero, dans la commune de Mukaza.
Par après, des policiers ont été déployés en masse pour traquer ces conducteurs. Des vélos et des motos ont été saisis dans une opération de rafle organisée par la police.
Sur son compte Twitter, le ministère de l’Intérieur a indiqué que le périmètre interdit aux motos, aux vélos et aux tricycles reste maintenu.
Au cours d’une réunion du maire de la ville de Bujumbura avec les habitants de la commune de Ntahangwa, l’administrateur a expliqué qu’il y avait une autorisation spéciale à 30 conducteurs de tricycles, de motos et de vélos pour y participer et les conducteurs du nord en ont profité pour traverser les zones interdites.
La décision de chasser les motos, cycles et tuktuks va à la longue se révéler aussi catastrophique que les mesures prises il y a deux ans par la BRB de chasser les cambistes et autres marchands de devises. En voulant assainir la ville, en lui privant de ses petits moyens de locomotion, on a plongé une partie de ses habitants dans la misère. Et maintenant le coût de la vie monte et monte dangereusement, si bien que logiquement il faut revenir à la case départ et tolérer les moyens accessibles de déplacement. J’espère que la réunion du maire ainsi que l’autorisation des 30 conducteurs se placent dans cette perspective.