‘’Chumvi mawe’’, ‘’Chumvi nzuri’’ et ‘’Chumvi safi’’, des sels non iodés présentant des risques nocifs sur la santé des consommateurs restent sur le marché. Et ce malgré l’interdiction ministérielle du 20 août dernier.
Ce mardi 17 septembre, un détaillant de ‘’Chumvi mawe’’ au marché de Cotebu révèle que ce sel vient de la Tanzanie en forme de cailloux. « Arrivé au Burundi, il y a des entreprises qui ont des machines destinées à le transformer.»
Selon les normes burundaises et celles de la sous-région, le sel destiné à la consommation est un sel dont le taux d’iodation est compris entre 30 et 60 PPM. Pour le cas des sels non iodés, soit ils sont en excès, soit en quantité insuffisante d’iode.
Et selon les études faites par la BBN, la consommation de ce type de sel cause le goître, le surpoids, la tension et des complications chez les femmes enceintes.
Au marché Cotebu et chez Sioni, ce sel non iodé appelé aussi « Umusyano » se vend sur les stands des épices. Il coûte 1000 BIF le kilo.
La différence entre le sel iodé et le sel non iodé, c’est que ce dernier est humide.
Le marchand de ‘’Chumvi mawe’’ au marché de Cotebu ajoute que depuis l’interdiction de vente de ce sel, certains sacs ont été enfermés au niveau de la frontière de Kobero. Celui qui parvient à se procurer un sac de 25kg doit débourser 22000 BIF.
Pierre Nduwayo, président de l’Abuco, demande aux autorités concernées, dont l’OBR et la police, d’interdire toute tentative de faire entrer le sel non iodé sur le territoire.
L’Abuco recommande qu’un droit protégeant les consommateurs soit mis en place.