Absence d’un cadre légal, des produits touristiques qui ne sont pas mis en valeur, un budget insuffisant, une mauvaise communication sur l’image du Burundi. Tels sont les quelques défis qui handicapent le développement du tourisme au Burundi.
La Chambre sectorielle de l’Hôtellerie et du Tourisme du Burundi, appuyée par Trade Mark East Africa, a organisé un atelier de deux jours à Bujumbura, un atelier sur le cadre légal du tourisme au Burundi. Ce forum s’est clôturé ce jeudi 7 octobre. Participants et consultants ont épinglé quelques défis qui hantent ce secteur qui peine à décoller.
Selon Georges Nikiza, un des consultants, l’absence d’une loi sur le tourisme freine ce dernier pour qu’il devienne une véritable industrie au Burundi.
D’où, fait-il observer, une mauvaise gestion de ce secteur. Et de renchérir : « Un cadre légal viendrait corriger certains déficits notamment la protection des investisseurs, des touristes, des Burundais eux-mêmes et du personnel œuvrant dans ce secteur ».
M. Nibizi fait savoir que le Burundi regorge de beaucoup potentialités touristiques. «Nous avons plus de 120 lieux touristiques déjà connus. A cela s’ajoutent la situation géographique du Burundi, son relief, sa faune et sa flore ».
Une mauvaise communication
De son côté, Déo Ngendahayo, ancien directeur général de l’Office du tourisme au Burundi et actuellement consultant privé, fustige le manque de communication sur l’image du Burundi.
Selon lui, les Burundais ne savent pas se vendre. A l’extérieur, fait-il remarquer, le Burundi est perçu comme un pays instable et pourtant, quand les gens arrivent ici, ils constatent le contraire de ce qui se raconte.
Par ailleurs, fait-il savoir, les produits touristiques du Burundi ne sont pas mis en valeur. Et de proposer quelques solutions. « Il faut une campagne de promotion de la vraie image du Burundi à l’extérieur. Il faut rendre les produits touristiques plus attractifs, plus vendables et plus rentables ». Il invite aussi le secteur privé d’investir dans le tourisme.