Ce qui se passe au parti CNL n’augure rien de bon. Des crocs-en-jambe, retournement de veste, luttes intestines, réflexes de maquis, hypervigilance, menaces réelles ou supposées, militants, agents doubles … le Congrès national pour la liberté de l’ancien chef rebelle, Agathon Rwasa vit des moments difficiles.
Désossé, asphyxié, crucifié, le parti CNL, se bat et se débat, subit des assauts de toutes parts et surtout de l’intérieur, ce qui jette un discrédit sur ses organes dirigeants. Du moins ce qui en reste.
En tant de crises, les sages prodiguent comme conseil de transcender certains clivages internes, ne pas montrer ses points faibles et prêter le flanc à l’ennemi. Et Dieu seul sait combien il y en a pour ce parti.
La sagesse voudrait que le parti lave le linge sale en famille, même si l’auteur présumé de la traitrise ou de la salissure est connu. Même quand il y a des « Judas » identifiés, des envoyés spéciaux qu’il faut confondre autour de la « Cène », séance tenante, preuves à l’appui.
Du temps du maquis, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, le sort était déjà connu, scellé dans de pareils cas. Du Palipehutu originel de Rémy Gahutu fondé le 8 avril 1980 au CNL agréé le 14 février 2019, en passant par Etienne Karatasi, Cossan Kabura, Alain Mugabarabona, jusqu’à Agathon Rwasa, de l’eau est passé sous les ponts, le courant a emporté pas mal de militants, ceux qui ont tenté de nager à contre-courant.
Les plus malins ont survécu en se rapprochant du pouvoir (il y en a qui se portent plutôt bien) ou en acceptant d’être sous son aile pour la protection. Pour le CNL, la saignée continue.
Dans le contexte d’intolérance politique qui se corse à l’approche des élections, la tempête qui frappe le CNL prend une toute autre allure : l’adversaire doit être affaibli, par tous les moyens.
La dernière mesure du CNL de mettre momentanément ou définitivement de côté certains membres influents du parti, l’écorne et donne de l’eau au moulin à son adversaire politique, le CNDD-FDD. « Il ne rêvait que de ça, du pain bénit », marmonnent certaines langues.
La machine à écraser l’opposition, tel un rouleau compresseur, avance inexorablement. Au CNL, elle est servie par les luttes intestines. Il faut le répéter : tout cela n’augure rien de bon pour le jeu démocratique que l’on espérait…
Ildephonse Sinabubariraga arongoye Radio 107.5 FM yo mu Rwanda ati:« Erega ubutegetsi ntabwo ari muri Ekleziya…Impamvu yokujya mw’ishyaka n’ukuja gufata ubutegetsi…Kumuntu afite ubutegetsi lero ico ashinzwe conyene imbere y’ibindi NTAZAGIRE UKUBESHA NGO AKUBWIRE NGO ASHINZWE GUKORERA RUBANDA, ico ashinzwe n’ukugumana ubutegetsi. Mundimi z’amahanga ni Preserver le pouvoir par tous les moyens, kugumana ubutegetsi bwe akoresheje ubushobozi bwose bushoboka… »
https://www.youtube.com/watch?v=Wli-kFPJBzM
Cher Gacece.
Pourriez vous extrapoler votre analyse aux crises du Cndd/ fdd depuis le maquis?
interesting analysis
@Kabizi
Sans façons!
Je refuse d’entrer dans la boîte où vous voulez m’enfermer, mais je peux dire que le CNDD-FDD a eu et continue d’avoir ses tares et ses gaffes… La seule différence se trouve dans le traitement qu’en font les médias.
« Uwusambura urwiwe bamutiza umuhoro! » – (« À celui qui veut détruire sa propriété, on prête les outils! »)
Dans plusieurs de mes commentaires passés, je n’ai pas cessé de pointer du doigt les tares et gaffes qui démontraient le manque de contrôle de Rwasa sur son parti. Au départ, je les prenais pour des machinations de Rwasa pour mettre à mal le Gouvernement et le parti CNDD-FDD, parce que c’est ce qu’il faisait dans ses sorties publiques suite aux différentes suspensions ou refus des demandes de services au Ministère de l’Intérieur. Lesdites demandes étaient soit incomplètes, soit non conformes ou transmises dans les délais qui ne permettaient pas des corrections et des ajustements à temps pour ses activités.
Au lieu de faire de l’introspection et de chercher des solutions sur ce qui n’allait pas bien à l’intérieur de son parti, il faisait des sorties médiatiques pour se plaindre de mauvais traitements que son parti subissait de la part des autorités alors que les causes de ses problèmes venaient de son parti. J’ai d’ailleurs dénoncé le fait que les médias tombent trop facilement dans ses jeux.
On nous confirme maintenant que ses problèmes étaient et restent internes au parti CNL, qu’il s’agisse de dissensions, de sabotages ou d’incompétence notoire de ses membres.
En politique, on n’est pas censé faciliter la tâche à l’adversaire. Je n’ai pas non plus souvenir d’une crise interne du parti FNL de laquelle Rwasa soit parvenu à sortir par la réconciliation de ses membres. Encore faudrait-il qu’il y ait une volonté de se réconcilier.
À qui mettre la faute alors? À Rwasa, à ses adversaires internes au CNL ou aux adversaires externes? Mon opinion est déjà faite : Rwasa!
Jusqu’à maintenant nous n’avons vu aucune entrevue accordée à au moins un des députés du parti CNL qui ne sont pas en bons termes avec Rwasa. Le journal Iwacu continue-t-il de jouer au jeu de Rwasa? Y a-t-il une entente monétaire ou d’autres arrangements dont vous ne voulez pas parler? Ne réalisez-vous pas ou ne réalise-t-il pas que cette situation de favoritisme contribue à exacerber les tensions plutôt que d’ouvrir le débat au sein de son parti? Prévoyez-vous rectifier la situation?
Quand on cherche des problèmes, on trouve des problèmes!
Quand on cherche des solutions, on trouve des…. ?!
« […] La machine à écraser l’opposition, tel un rouleau compresseur, avance inexorablement […] »…
Tout dépend de quelle « machine » et de quelle « opposition » on parle : Rwasa contre ses opposants au sein du CNL, ou le CNDD-FDD contre les autres partis.
Encore une fois, mon opinion est déjà faite : Je suis peut-être un rouleau compresseur qui s’ignore, mais le véritable rouleau compresseur, c’est Rwasa lui-même! … Cela ne reste qu’un opinion personnelle.