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Le rôle des organes de sécurité est fondamental dans l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles

05/05/2013 Commentaires fermés sur Le rôle des organes de sécurité est fondamental dans l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles

Le Burundi abritera en date du 27 et 28 Novembre 2012, Une Conférence Internationale sur le rôle des organes de sécurité pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Elle est organisée par le Gouvernement du Burundi à travers la Police Nationale en partenariat avec le Système des Nations-Unies, le Secrétariat africain de la campagne "Africa UNiTE " et les organisations internationales œuvrant au Burundi.

Les violences faites aux femmes et aux filles sont une réalité, atroce, intolérable, qui détruit la société humaine et dont tout homme et toute femme responsable devraient se lever et combattre avec toute son énergie, comme l’a souligné le président de la République du Burundi, son excellence, Pierre Nkurunziza, lors de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Il a dit : « Nous disons tolérance zéro à la complaisance et à l’impunité des auteurs des violences faites aux femmes et aux filles.»

Quant au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, il a déclaré en 2008, lors du lancement de la Campagne mondiale Tous Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes (2008-2015) :« Nous devons nous unir. La violence à l’égard des femmes ne peut être tolérée, sous aucune forme, dans aucune circonstance, par aucun responsable politique ou gouvernement ».

Cette conférence que le Burundi va abriter est une deuxième en son genre, la première ayant été organisée à Kigali en 2010 au mois d’octobre. A l’issu de cette conférence 12 pays africains, dont le Burundi ont signé une déclaration dans laquelle ils s’engagent à organiser chaque année la dite conférence, à titre rotatif.
Cette année, le Burundi a pris l’initiative d’organiser cette conférence, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne du Secrétaire Général des Nations Unies, pour mettre fin aux violences faites aux Femmes et aux Filles, qui s’étendra sur une période de huit ans c’est-à-dire de 2008 à 2015. Cette campagne par ailleurs, a été adoptée par les chefs d’Etats Africains en 2010 sous l’appellation ’’ Afrique Unie pour mettre fin aux violences faites aux femmes’’.

Elle devra à terme arriver à : mettre en place une législation nationale et un plan d’action renforcée pour condamner et punir les formes de violence faites aux femmes et aux petites filles, accroitre la sensibilisation du public et la mobilisation sociale pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles; renforcer les efforts et l’action gouvernementale pour accroitre la sécurité et la sûreté dans l’espace public.
Etant donné que la violence sexuelle constitue une menace à la sécurité et un obstacle à la consolidation de la paix, les forces de sécurité ne peuvent rester indifférentes. Les objectifs ci-haut mentionnés nécessitent l’intervention engagée des organes de sécurité de tous les pays africains.

L’objectif global de la conférence sera donc de renforcer les capacités techniques des organes de sécurité par le travail en réseaux, et contribuer à l’harmonisation des lois contre les violences basées sur le genre pour éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles au niveau africain.

Le Burundi a pas mal de réalisations à ce niveau : La première réalisation c’est la mise en place de l’unité spécialisée chargée de la lutte contre les violences basées sur le genre au sein de la police nationale, qui s’appelle « police des mineurs, protection des mœurs. » La dite unité est dotée d’un bureau spécifique et d’un personnel spécialisé.

Des activités de renforcement des capacités des membres de police en droit de l’homme, en genre, en police de proximité et dans la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre ont été menées. Le cadre légal a été renforcé, de par la mise en place des points focaux genre dans tous les postes de police, la sensibilisation des cadres de la police à tous les échelons en vue de les équiper pour leur mission spécifique de lutte contre les violences basées sur le genre. Un module sur les violences basé sur le genre a été intégré dans les écoles de police.

Des échanges d’expérience avec les autres polices en l’occurrence celles de l’ East African Community, et celle des Etats membres de l’EAPCCO, des rencontres avec l’administration locale, les leaders communautaires, les religieux, les responsables des écoles, pour débattre sur les stratégies à adopter pour une meilleure lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles dans toutes les communes du pays ont eu lieu. Des débats en milieux scolaires sur les violences sexuelles ont eu lieu dans 16 écoles secondaires, notamment dans les écoles ou les violences sexuelles se sont le plus manifestée, (ex. lycée Kagwema à Muyinga, Lycée Matongo à Kayanza,) La Police Nationale contribue aux activités du centre Humura de Gitega, un centre qui accueille les victimes des violences basées sur le genre (il y a un OPJ qui traite les dossiers et des femmes policières qui accueillent et sécurisent les victimes). A l’issu de cette conférence, la police nationale burundaise s’attend à voir mis sur pied un cadre africain renforce des organes de sécurité pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi qu’un plan d’action commun pour l’année 2013, destiné aux organes de sécurité des Etats Africains.

OPC2 Désiré Nduwimana, Porte Parole à la direction Général de la Police nationale Burundaise
Béatrice Nibogora (UNIC Bujumbura)

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