Des partis de l’opposition ont annoncé le projet de mettre en place une CENI parallèle à l’actuelle qu’ils jugent partiale. Un projet osé mais qui a peu de chances d’aboutir.
Mardi le 28 octobre dernier, trois partis politiques ont menacé de mettre en place une Commission électorale nationale indépendante (CENI) parallèle au cas où les responsables actuels de la CENI ne corrigeraient pas les irrégularités constatées dans la formation des Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI). Il s’agit du Sahwanya Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, l’UPD Zigamibanga et le parti pour la science, le développement et l’environnement (PASIDE-Imboneza),
» Nous invitons enfin les partis politiques et les autres parties prenantes au processus qui travaillent pour le changement à se préparer à la mise en place de la plateforme d’une CENI parallèle », indiqué Issa Ngendakumana, secrétaire général du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri.
Pour les trois partis, la CENI n’est ni neutre ni impartiale et roule pour le Cndd-Fdd, le parti au pouvoir.
« S’ils veulent monter une Commission Electorale parallèle, c’ est leur droit. Mais je ne sais pas si la loi l’autorise. S’ils y arrivent, tant mieux… », a indiqué le porte-parole de la CENI, Prosper Ntahorwamiye, face à ce projet.
Une CENI utopique
Actuellement une CENI parallèle est impossible à mettre en place parce que le pouvoir la détruira aussitôt, car ce serait une rébellion contre le pouvoir. Durant la période électorale, tout le monde est braqué sur le processus électoral directement. Les services de l’Etat peuvent ne pas être très regardants et l’opposition en profiterait pour mettre en place une CENI parallèle qui deviendrait un problème dans un autre problème et qu’il faut résoudre. Il est clair que cette CENI parallèle ne va pas lancer les candidatures par exemple, ou appeler à l’enrôlement des électeurs. Mais elle peut utiliser des techniques, collecter par exemple des données qui seront comparées à celles de la CENI légale. La CENI parallèle serait en fait une structure appelée à contester, s’il le faut, les données de la CENI officielle, en publiant ses propres données.
Mais cette CENI ne sera jamais reconnue par le pouvoir, a fortiori ses données, ni par les partenaires du Burundi au processus électoral. Elle servira tout simplement à faire pression sur le processus électoral pour montrer que l’opposition a d’autres données qu’il faut vérifier. Et le pouvoir, dans cette configuration de tension ou d’incertitude pourrait accepter de revoir ou de comparer les chiffres. Ce qui est néanmoins très improbable. A côté, en RDC, l’opposant Etienne Tshisekedi a proclamé qu’il a gagné les élections contre Joseph Kabila, en brandissant ses propres chiffres, mais cela n’est pas allé plus loin.
De toute façon, une CENI parallèle n’est pas une pratique courante dans la sous région, ni dans la région, et on se souviendra pendant longtemps de l’opposition burundaise de 2015 si cette CENI voit le jour et fonctionne…
La mise en place d’une plateforme pour surveiller des tricheries éventuelles serait une excellente chose. Cette plateforme ne doit pas nécessairement s’appeler CENI, mais doit se mettre en place en s’accompagnant d’un lobbying stratégique auprès des partenaires du Burundi, pour avoir des ressources et se doter des moyens efficaces pour surveiller le processus électoral. Quant à la CENI actuel…. « Ntimurondere amata mu matako ya bushoro ».
Dans un souci constructif…
Je trouve l’analyse de l’auteur superficielle.
L’article présente un fait (quelques partis d’opposition appelent à la formation d’une « CENI » bis) et une analyse de faisabilité. Cette deuxième partie aurait été plus intéressante si elle s’intéressait au moins (et par exemple) à ces trois aspects :
1) les auteurs de l’initiative : quels poids représentent-ils sur l’espace politique Burundais ? Comment comptent-ils faire fonctionner une telle structure ? Peuvent-ils parler de CEN-Indépendante? D’où tirera t-elle son « indépendance si ces eux qui la mettent en place ?
2) l’idée même de « CENI parallèle » : est-ce nécessaire de dire que le pouvoir ne va pas « l’agréer » comme s’il existait une quelconque possibilité d’une reconnaissance légale ? Pourquoi ne pas évoquer si une telle structure a une fois exister dans d’autres pays ? Ou encore, pourquoi ne pas mentionner les conditions d’existence d’une telle structure ? Par exemple, l’auteur dit : « …une CENI parallèle n’est pas une pratique courante dans la sous région, ni dans la région… » ce qui suppose que le voeux de ces partis est possible, même avec une faible probabilité.
Cher Edouard, de façon générale, j’aime bien tes articles car ils s’adressent souvent à des problèmes clé de notre société. Cependant, très souvent, l’analyse me semble assez souvent superficielle (un peu comme ici). Je pense qu’il est possible d’améliorer le sens critique et l’argumentation.
Merci,
EN
ISSA,NAHORE KUKO ABAHUTU TURAMAZE KUBAMENYA IVYIYUMVIRO VYABO.IYO CNI PARRALLELE,NIBAYIGIRE ARIKO NTACO BASHOBORA GUSHIKAKO.NONE KO IYO CENI YA DD KO IMAZE GUKORA IBITARIBIKE,NIBAYISHIRAHO AMATORA AZOBA BAGEZE HEHENARYE IVYAMAZE KURYA,NABO BA DD BARYIVYOBAMAZE KURYA,KUKO NIVYANYUMA.AIME,WAVYUMVISE,NURYAYANYUMA AMARASO YABAHUTU MWANYOYE ARAMAZE.MUGIYE KUYISHURA.MWARISHE ISHUSHO YIMANA,MUZOVYISHURA.UWAKOZE AMARASO WESE AZOVYISDHURA.
Il y a parfois des prises de position irresponsables de la part d’un homme se revendiquant politicien et par là, susceptible d’être à la tête de la nation. Quand on ose appeler à former un CENI parallèle, la raison n’est plus là. Un appel à une institution parallèle équivaut ni moins ni plus à une forme de rébellion aux institutions régulières. D’autres formes pour contester leur impartialité existent et sont nombreuses. Faisons très attention à ce que l’on dit et aux médias de ne pas donner de l’espace à ce genre de propos car il en va de leur éthique. Bonne semaine à vous tous.
Nous avons affaire à des utopistes et de rêveurs. Une CENI parallèle??????????? Hahahahahahahaaaaa!
Ahubwo abanya politique ni baje ku rubuga bakine kurwa MSD ibigira contre vents et marais. Kuvugira ku ma radio bigabanuke. Naho babababuragiza ni murumeko. Ahandi ho inkona izokwarara, kandi hariho ikinyoni kiyishobora citwa inkorornkoro.
Les burundais, tant au sein de la majorité que dans l’opposition devraient faire attention! Il y a des gens qui n’ont plus rien à perdre dans leurs projets tant nationaux qu’individuels. Ils risquent d’induire en erreur plus d’un. Qui douterait n’aurait qu’à faire une petite rétrospective et analyser ce qu’a connu notre pays les années 90, après l’assassinat du Président Ndadaye.
1.Nkuko badashobora kuja hamwe ngo bagire urunani rumwe,
2. Nkuko badashobora kwumvikana ngo bashire imbere umuntu umwe,
3. Nkuko benshi muribo bafise umunoho w ubutegetsi
4. Nkuko benshi batazi ko igihugu kidatwarwa par les motion
NIKO IYO CENI IDASHOBOKA
NB nibabanze batorere umuti ivyo nadondaguye