Ce sont les collègues de ce journaliste de Bonesha FM, récemment autorisée à reprendre ses émissions par le CNC (Conseil national de la Communication) après 5 ans de silence, qui ont donné l’alerte.
Aimé-Richard Niyonkuru, a été arrêté par la police dans la matinée de ce vendredi 24 septembre 2021 en plein reportage dans le quartier Mirango II, de la zone de Kamenge en commune urbaine de Ntahangwa au nord de la ville de Bujumbura.
Il voulait des informations sur une attaque à la grenade survenue dans la nuit de ce jeudi à vendredi chez une officier de l’armée burundaise, le colonel Aaron Ndayishimiye. Cette attaque a fait deux morts : son épouse et une domestique. Elles ont succombé à leurs blessures après leur évacuation à l’hôpital.
Interrogé, le porte-parole de la Police burundaise Désiré Nduwimana a d’abord affirmé qu’il n’avait aucune information sur cette arrestation. Il a par ailleurs confirmé cette attaque à la grenade contre le domicile de cet officier, cité dans l’affaire en rapport avec la disparition d’un responsable du principal parti d’opposition, le Cnl, dans la commune de Mutimbuzi, Elie Ngomirakiza.
Quelques minutes après, le porte-parole de la police a pris les soins d’appeler et d’annoncer que ce journaliste de Bonesha FM venait d’être libéré : « Les autorités compétentes ont trouvé qu’il n’y a pas de culpabilité, il était à la recherche de l’information », a-t-il tenu à préciser.
Contacté Léon Masengo, le directeur de la radio Bonesha FM se dit inquiet : « Même si la police nous dit que Richard a été libéré, nous avons été au bureau de la zone Kamenge et même de la commune Ntahangwa mais, notre reporter reste introuvable ».