<img4325|right>24 juin 2010. A la veille du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi, une nouvelle brise naît sur la scène culturelle burundaise. Le café littéraire Samandari tient sa première séance dans une petite bibliothèque du Centre Burundais pour la Lecture et l’Action Culturelle. On y retrouve des hommes et femmes des lettres, des étudiants, des retraités, des intellectuels, des Burundais et des expatriés, tous en somme, des libres penseurs. Cette aventure littéraire hebdomadaire, pensée et exécutée par un courant, jeune, de « renaissance culturelle du Burundi », regroupe depuis plus de 300 participants et plus de 20.000 visiteurs sur [son blog->http://samandari-litterature.blogspot.com/].
Samandari tient son nom du légendaire personnage de la riche tradition orale burundaise, réputé pour la liberté de sa parole, en tous temps et en toutes circonstances. Artiste sans équivoque et libre penseur, Samandari était aussi celui à travers lequel toute une société exprimait ses attentes, ses frustrations et ses peurs. Et à bien des égards, celui à travers lequel une société préservait la liberté de son verbe.
Dans un pays avec une histoire aussi complexe et douloureuse que la nôtre, il arrive que le verbe se taise, confondu par la violence de son vécu. Pendant de longues années, ce fut le cas du Burundi. La première aspiration du café littéraire Samandari est précisément de contribuer à libérer ce verbe.
A l’approche du cinquantenaire de l’indépendance, nous avons réuni quatorze auteurs, certains établis, d’autres en herbe, ethnies, expériences, milieux sociaux, genres littéraires, religions et âges confondus. Dans les brumes et les silences de Banga, « le mont aux secrets », ils se sont plongés dans les eaux – à la fois claires et troubles – de nos cinquante dernières années.
Cette collection, une première dans la littérature burundaise écrite, est le fruit de leurs voyages individuels, réalisés du 2 au 4 septembre 2011.
Beaucoup de questions, de déceptions, d’espoir, de sagesse et de créativité. Mais on lira surtout, au fil de ces poèmes, slams, nouvelles et pièce de théâtre, un amour urgent et fiévreux pour leur patrie : le Burundi.
Puisse cet ouvrage marquer le début d’un nouvel et meilleur cinquantenaire.
{Ketty Nivyabandi
et Roland Rugero
Fondateurs du café littéraire Samandari}
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– { Le recueil devrait être disponible dès lundi 25 juin 2012 à la Librairie Saint-Paul et dans les différentes alimentations de Bujumbura. Prix de l’exemplaire : 12.000 Fbu (un peu moins de 10$). } {Pour plus d’informations, un petit mot à [email protected]}