Du 26 au 28 mars 2023, il est prévu un recensement des étrangers et des réfugiés résidant au Burundi. Un recensement qui est une première. Les concernés s’interrogent sur les tenants et les aboutissants de cette activité.
Le mercredi 20 mars 2024, le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a sorti un communiqué signé par le ministre Martin Niteretse qui annonce un recensement des étrangers résidant au Burundi prévu du 26 au 28 mars de cette année.
Dans le communiqué, il est mentionné les différents endroits où va se dérouler ce recensement. Il s’agit des bureaux de toutes les zones de la mairie de Bujumbura ainsi que les chefs-lieux de toutes les provinces du Burundi pour les étrangers et les réfugiés urbains. Pour les réfugiés se trouvant dans des camps, l’opération se fera dans leurs camps respectifs.
Ce recensement annoncé suscite des interrogations chez les concernés qui demandent quelques éclaircissements. Ils s’interrogent en effet notamment sur le but de l’opération et sur ce qui va suivre après ce dénombrement.
Serge Dunda, un Congolais habitant dans le quartier Gihosha de la commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura ne cache pas son inquiétude quant aux objectifs du recensement. « Je suis au Burundi depuis 2019. Je n’avais jamais entendu un tel recensement. C’est nouveau. Je ne sais pas pourquoi ils font ça maintenant et ce qui va suivre après. »
Olivier Empire, un autre Congolais résidant dans le quartier Gikungu de la même commune urbaine, quant à lui, demande des clarifications : « J’ai vu l’annonce mais, en réalité, elle n’est pas claire. Il y a quelques mois qu’un autre recensement a eu lieu dans le quartier. Alors, je ne vois pas pourquoi ils nous appellent à nouveau » dit-il.
Le communiqué précise que les étrangers devront se munir d’un document attestant la permission de s’établir au Burundi. Les réfugiés devront être en possession de leurs cartes pour réfugiés ainsi que les preuves d’enregistrement.