«Nous déplorons cette habitude de mettre en insécurité les leaders des partis de l’opposition», a déclaré Georges Nikiza, porte-parole du parti Rassemblement national pour le changement, Ranac. Il réagissait ce mercredi 28 mars sur l’arrestation de cinq responsables de cette formation politique dont le président.
Selon lui, l’espace politique pour l’opposition est actuellement ‘‘verrouillé’’ : «La liberté d’un homme politique burundais de l’opposition n’est pas garantie ».
M. Nikiza s’en tient à l’arrestation et l’incarcération du président du Ranac lundi 26 mars. « Aloys Baricako se rendait pourtant aux obsèques de sa grand-mère à Gitega». Il a été interrogé notamment sur ses relations avec les partis politiques en exil.
Ce politicien évoque également le cas du représentant de son parti en province Muramvya ce mardi 27 mars. D’après lui, ensemble avec trois autres représentants du parti en province, Daniel Manirakiza partait voir le président du Ranac. «Ils se rendaient constater ce qui se passe à Gitega».
Suspectés, confie-t-il, ils ont tous été arrêtés et emprisonnés sur le coup par le Service national de renseignement, SNR de la localité. Avant de signaler aussitôt leur relaxation vers le soir. «A l’exception de M. Manirakiza».
Selon M. Nikiza, ce dernier a été acheminé à Bujumbura où il est détenu dans les cachots du SNR. Il tient à souligner que les mobiles de son arrestation et son état actuel restent inconnus. Et de lâcher illico : «Quand on commence par le sommet et puis vient le tour des représentants du parti au niveau provincial, c’est très inquiétant».
Georges Nikiza demande que la police soit claire sur cet emprisonnement et que justice soit rendue. En outre, il appelle l’autorité compétente à garantir la liberté d’opinion à tous.
La police a été contactée en vain. Mais sur son compte twitter, Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, indique : «Daniel Manirakiza est gardé à vue à Bujumbura depuis ce mardi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat».