Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte Contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome) a répondu à une convocation au parquet général près la cour anti-corruption, ce 15 septembre. Il a été interrogé deux heures durant sur une affaire de l’ONG Save the Children Fund datant de…2004
Comme l’indique, maître Prosper Niyoyankana, avocat de Rufyiri, le motif de la convocation est lié à un dossier initié sur des plaintes d’un certain Nkuriragenda Salvator : « Il a porté plainte en disant que l’Olucome aurait été corrompu par une ONG Save the Children Fund qui a fermé ses portes en 2004 à Bujumbura. Cette ONG n’aurait pas dédouané tous ses matériaux d’une valeur de 67 millions de FBU, conformément à la loi », précise maître Niyoyankana.
Il fait savoir que l’Olucome a eu ce dossier suite à une dénonciation de Nkuriragenda : « L’Olucome l’a traité comme il le fait pour d’autres dossiers. Il l’a transmis aux autorités de la République mais malheureusement celles-ci n’ont pas donné suite à cette dénonciation, ce que ne croit pas Salvator», se désole-t-il. Maître Prosper Niyoyankana fait savoir qu’une autre plainte concernait les accusations que M. Nkuriragenda portaient contre le président de l’Olucome pour avoir été complice avec cette ONG, dans le détournement des frais qui auraient dû revenir à l’ Etat : « Pour dire que si le président de l’Olucome n’avait pas été corrompu, l’affaire aurait été tranchée et le dénonciateur Nkuriragenda aurait encaissé les 10% de la somme recouvrée. »
Selon ce même avocat, en 2006, Nkuriragenda Salvator, a voulu vandaliser les bureaux de l’Olucome, a frappé son personnel et a fermé d’autorité ses bureaux : « Alors qu’il a été arrêté en flagrant délit, il n’a fait que deux heures de détention. »
Alors que M.Rufyiri vient de faire sa 27ème comparution depuis la création de l’Olucome, son avocat croit à une sorte d’intimidation de son client : « Il s’agit d’une suite logique d’un processus d’intimidation pour faire reculer les missions de l’Olucome ».