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Le président de la Parcem à Mpimba. La question : de quoi est-il accusé ?

05/05/2013 Commentaires fermés sur Le président de la Parcem à Mpimba. La question : de quoi est-il accusé ?

C’est ce mardi 7 février 2012, à 18h 20 que Faustin Ndikumana, président de l’association Parcem (Parole et action pour le réveil des consciences et évolution des mentalités) a été conduit à la prison centrale de Mpimba, après une comparution de plusieurs heures devant les magistrats du Parquet près la Cour Anti-corruption.

Même si les motifs de son arrestation ne sont pas encore connus, on saura que le ministre de la Justice et Garde des Sceaux avait porté plainte contre Faustin Ndikumana par le biais de son avocat, Me Wenceslas Bandyatuyaga, devant le Procureur Général près la Cour Anti-corruption.

Les faits incriminés portent sur les propos de M. Ndikumana, tenus le vendredi 3 février 2012 sur la Radio Isanganiro qui aurait déclaré : {" mu bushikiranganji bw’Ubutungane abacamanza bahabwa akazi habanje gutangwa igiturire. Imbere hahora hatangwa akazi habanje gutangwa igiturire c’umuliyoni n’ibihumbi amajana atatu. Ubu naho muri ubwo bushikiranganji hasigaye hatangwa imiliyoni zibiri. Ivyo bintu umushikiranganji arabifisemwo uruhara "}, et aurait même ajouté : {" liste yambere yarasohotse, n’iyindi yimirije gusohoka… "}

Traduction : " Au Ministère de la Justice, les magistrats sont engagés après avoir versé des pot-de-vin. Avant, on était engagé après avoir donné un million et trois cent milles [Francs burundais]. Maintenant, on donne deux millions dans ce ministère. Le Ministre de la Justice est impliqué dans cette pratique ", avant d’ajouter : " la première liste est sortie, la seconde serait aussi sur le point de sortir … "

Le président de la Parcem avait expliqué de nouveau le contenu de ses propos hier [après la tentative avortée de son arrestation à la RPA->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1939] : " Nous savons que normalement à chaque fois qu’il y a un poste à pourvoir dans ce ministère, celui-ci se réunit avec le Conseil Supérieur de la Magistrature pour organiser un concours de recrutement. Or, aucune activité de ce genre n’a été organisée depuis des années ", avant de préciser : " Nous n’avons pas accusé le Ministre, mais dénoncé des pratiques qui se font, selon nos sources, dans le ministère de la Justice. "

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