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Le PROPA-O évalue ses bénéficiaires

17/03/2019 Commentaires fermés sur Le PROPA-O évalue ses bénéficiaires
Le PROPA-O évalue ses bénéficiaires
Mme Espérance Ndayikengurukiye, en train d’introduire cette journée

Le Projet pour accélérer l’Atteinte de l’OMD-1C (PROPA-O) a organisé, ce vendredi 8 mars 2019, à Kigwena, commune et province Rumonge, une compétition ‘’ questions-réponses’’. Une façon de tester si ses enseignements ont été bien assimilés.

Une activité qui a coïncidé avec la journée internationale de la femme. C’est tout près de la route Bujumbura- Nyanza-Lac, au site où se trouvent un hangar de stockage, un espace bien cimenté de séchage et des bureaux que PROPA-O a tenu cette compétition. Une foule d’agro-éleveurs ayant suivi
les formations sur l’éducation nutritionnelle a répondu à ce rendez-vous.

Via ce jeu dénommé ‘’Barushe nguhere’’, les participants ont répondu à une série de questions. PROPA-O n’y est pas parti les mains vides. Les gagnants avaient droit à des pagnes, des thermomètres, des blocs à lécher, des arrosoirs, des pompes d’aspersion, des savons, des parapluies, des bottes, etc.

Des artistes sont rentrés également avec des kits de savons pour avoir agrémenté la journée en chansons et sketches centrés sur les réalisations du Projet, les effets d’une alimentation équilibrée, des techniques agro-pastorales modernes, etc.

Pour lancer le jeu, Mme Espérance Ndayikengurukiye, chargée de la communication au sein des projets et programmes financés par le Fonds International pour le développement agricole (FIDA) au Burundi a signalé que le PROPA-O se focalise sur trois axes : l’augmentation de la production et de la productivité agricole, la valorisation des produits agricoles et l’accès au marché et l’amélioration de la situation nutritionnelle des populations, notant qu’à Rumonge, plusieurs vaches et porcins ont été distribués, un hangar de stockage construit, un marais rizicole aménagé ainsi que des formations
sur les pratiques agropastorales et l’éducation nutritionnelle, etc.

Des méthodes de protection des sols contre l’érosion ont été également enseignées et l’élevage porcin. « Au moment où le projet touche presqu’à sa fin, nous voulons voir si les bénéficiaires vont assurer effectivement la pérennité des acquis », a-t-elle mentionné. En organisant ce jeu, elle a précisé que c’est une façon de faire un rappel et de détecter la capacité des bénéficiaires qui assureront le transfert des connaissances à leurs pairs à travers la chaîne de solidarité communautaire bovine et porcine.

Et de se résumer : « Il est nécessaire qu’après la fin du projet, des effets restent visibles et soient pérennes. Tout en rassurant que le ministère de l’environnement de l’agriculture et de l’élevage qui est le ministère de tutelle et l’administration assurent et assureront
le suivi. »

Des prix multiformes

La foule se bousculait pour répondre aux questions centrées sur les méthodes agricoles modernes dont le système de riziculture intensif (SRI) et son importance, les techniques de protection des terres, les espèces d’arbres cohabitant avec les cultures, l’importance d’une étable cimentée et de l’élevage en stabulation, les signes d’une vache en rut, l’alimentation des nourrissons, etc.

Octroi des prix aux heureux gagnants

En tout, une vingtaine de questions a été posée. Chacun des heureux-gagnants a reçu soit un arrosoir, un pagne, une pompe, une paire de bottes, un parapluie, un bloc à lécher, un thermomètre.
Des t-shirts sur lesquels on pouvait lire : « Produire plus, se nourrir » ont été également
donnés.

Satisfaction de l’administration et des bénéficiaires

« Nous sommes très satisfaites des réalisations du PROPA-O. Le taux de malnutris a sensiblement diminué grâce à la consommation du lait et d’un aliment équilibré », a déclaré Mme Yollande Ntihabose, Chef de zone Kigwena, commune et province Rumonge. Présente à cette occasion, elle a affirmé que le FIDA a contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales en général et des femmes en particulier. Les bénéficiaires directs abondent dans le même sens :
« Je remercie PROPA-O pour nous avoir donné une vache.

Aujourd’hui, notre production agricole a augmenté », s’est réjoui Angela Niyonkuru, de la colline
Kanenge. Elle a indiqué qu’avant ce don la production était faible à cause du manque de fumier. Actuellement, cette mère affirme que ses enfants boivent lait, fréquentent l’école. Certains d’entre-eux ont déjà terminé l’université. Elle bénit de tous les cieux PROPA-O pour ses formations sur des bonnes pratiques agropastorales, la prépara- tion d’une alimentation équilibrée, etc.

Selon Elvis Habonimana, PROPA-O a mis fin aux préjugés dont
étaient victimes les gens de l’Imbo

A ce jeu, elle a reçu une pompe :« Nous en avions déjà. Mais, cette fois-ci, une va être utilisée dans l’élevage et l’autre pour la pulvérisation des champs rizicoles et des tomates. » Et de préciser qu’en cas de panne, ils n’auront plus besoin d’emprunter chez des amis.

De son côté, Elvis Habonimana, agro-éleveur de cette localité, affirme que PROPA-O l’a secouru: « Il m’a donné une vache au moment où j’en avais tellement besoin. Ma propriété était stérile. Mais aujourd’hui, avec du fumier, j’ai de bonnes récoltes de haricot, de fruits, etc.»

D’ailleurs, avec ses trois vaches, il vend une partie du fumier. Ses enfants trouvent suffisamment du lait et la malnutrition est une ancienne histoire dans sa famille. Il souligne que PROPA-O a mis fin aux préjugés dont étaient victimes les habitants de l’Imbo : « On disait que nous aimions la viande de telle sorte que nous ne pouvions pas élever une vache.

Même lors de la distribution de ces vaches, certains se moquent du PROPA-O en disant que ces vaches vont être abattues.» Gagnant d’une pompe et d’un thermomètre, ce père de cinq enfants apprécie la pertinence des questions : « Elles se rapportaient sur la matière enseignée et

c’est une meilleure façon de nous inviter à nous rappeler, de faire nôtres les connaissances apprises.»

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