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Le projet PROPA-O prend fin et transfère ses réalisations à la population

28/06/2019 Commentaires fermés sur Le projet PROPA-O prend fin et transfère ses réalisations à la population
Le projet PROPA-O prend fin et transfère ses réalisations à la population
Ce hangar a été construit pour la conservation de la production avat sa mise sur le marché.

Débuté en juin 2013, le projet PROPA-O du ministère de l’Agriculture financé par l’Union Européenne et supervisé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) a été clôturé jeudi 20 juin dans la zone de Kigwena en province Rumonge. Tous les intervenants ont salué un projet ayant amélioré le bien-être des bénéficiaires.

« Tout projet s’inscrit dans le temps, il a un début et une fin. Néanmoins, le plus important est l’atteinte de son objectif, le développement de la population, des Burundais », a fait savoir Côme Ntiranyibagira, chargé du Projet pour accélérer l’atteinte de l’OMD1c (PROPA-O).

C’était jeudi 20 juin dans la zone de Kigwena, commune et province Rumonge lors des cérémonies de clôture de ce projet et de remise de ce dernier aux bénéficiaires.

« Le projet vous attribue tout ce qui a été réalisé mais sachez que ça ne vous appartiendra que tant que vous serez dans le strict respect des conventions faisant état de la poursuite des réalisations qui vous sont transférées », a-t-il annoncé aux bénéficiaires enthousiastes.

Deux machines arroseuses, des houes, des brouettes, des pioches, un hangar pour la production et un entrepôt pour les agriculteurs, des vaches et porcs, etc., tel est l’héritage du projet PROPA-O aux habitants des collines Kanenge et de Nyakuguma.

Selon toujours le chargé du projet, le PROPA-O a atteint son objectif. Au sujet de la culture du riz, sur un demi-hectare, la production est passée de 2,5 tonnes de riz à 5 tonnes, voire 6 tonnes. Il visait particulièrement l’augmentation de la production et de la productivité agricole, la valorisation des produits agricoles et leur accès au marché ainsi que l’amélioration de la situation nutritionnelle des populations.

Tous les intervenants, bénéficiaires, partenaires locaux, administration locale, cadre du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, etc, ont salué un projet ayant amélioré les conditions de vie des habitants de la zone Kigwena, particulièrement des collines de Kanenge et de Nyakuguma.

Côme Ntiranyibagira : « Le projet vous attribue tout ce qui a été réalisé »

C’est pour cette raison, a-t-il expliqué, que le projet a entrepris et financé l’aménagement du marais et du bassin versant de Gatakwa. En plus, l’atteinte de ces objectifs a nécessité la lutte contre l’érosion notamment par la plantation des haies antiérosives.

En plus de l’agriculture, le projet PROPA-O a développé de nouvelles mentalités vis-à-vis de l’élevage dans cette région de Kigwena. Ils étaient réputés plus consommateurs de viande qu’éleveurs d’animaux domestiques. Mais grâce à ce projet, les bêtes ne sont plus destinées qu’à l’abattoir. Ils élèvent aussi pour du lait et du fumier.

Aménagement de 150 ha

Côme Ntiranyibagira remercie les autorités burundaises de la base au sommet pour leur collaboration. « N’eût-été leur contribution, nous ne serions pas aujourd’hui en train de célébrer un projet qui a abouti ». 

Jérôme  Habonimana, technicien de l’Agency for Cooperation and Research in Development (ACORD), une ONG partenaire, qui s’est largement penché sur les réalisations et qui est entré en détail, n’a pas tari d’éloges quant aux résultats.

Quant à l’augmentation de la production et de la productivité agricole, une étude a été faite au sujet de 165 ha et 150 ha d’entre elles ont été aménagés pour 374 exploitants. Des agriculteurs à Gatakwa ont bénéficié des formations, ceci pour que le projet ait un impact continuel.

Des courbes de niveau ont été tracées sur une superficie de 560ha.  1000 familles en ont également bénéficié dans leurs propriétés. Et 113 millions d’arbres ont été plantés.

Quatre champs-écoles ont été créés pour apprendre aux bénéficiaires du projet à bien cultiver.  Ainsi 132 familles ont été formées sur les bonnes pratiques agricoles. « La récolte est nettement remarquable aujourd’hui dans le hangar ».  

En plus, 98 vaches ont été distribués dans la zone, elles en sont aujourd’hui à 200 vaches. Et le projet a donné 165 porcs aux ménages ne pouvant pas élever une vache.

La bonne santé basée sur la nutrition étant aussi un souci, un accent a été mis sur l’éducation nutritionnelle et l’alimentation des enfants. Des foyers d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnel ont été mis en place, des potagers installés.

Par rapport à la valorisation des produits agricoles, différentes coopératives ont été mises en place. Il s’agit des coopératives se concentrant exclusivement sur le maïs, le riz, le lait et les légumes.

« Nos enfants boivent du lait »

Des pistes conduisant dans les champs ont été tracées en vue de faciliter le transport des récoltes des champs vers le hangar. Celui-ci contribue à l’accès au marché. Ce qui n’était pas le cas avant. Les agriculteurs acheminaient toute leur production au marché aussitôt après la récolte.

« Mais, maintenant, ils conservent les récoltes et les mettent au marché quand ils peuvent réaliser des bénéfices ». Ainsi, ils peuvent contracter des crédits auprès des microfinances.

Le projet PROPA-O laisse aux habitants de la zone Kigwena un barrage d’irrigation à Gatakwa.

Pour Prudence Ngendabankwa, responsable du marais de Gatakwa III, qui a été aménagé, le projet a considérablement transformé le quotidien des habitants des collines de Kanenge et de Nyakuguma. « Les enfants boivent du lait, ils sont en bonne santé ». Néanmoins, il demande un marché d’écoulement du lait.

Venant Birorimana, représentant de l’administrateur, a été reconnaissant pour les réalisations faites et a demandé à la population d’être de bons continuateurs. Il a reconnu la grande quantité et la bonne qualité du lait produit dans la zone depuis que le PROPA-O ait distribué des vaches.

Le représentant du ministre de l’Environnement de l’Agriculture et de l’Elevage a remercié de son côté l’Union européenne, l’administration et la population. Elles ont toutes conjugué des efforts pour l’aboutissement du projet.

Comme le chargé du projet, il a rappelé aux bénéficiaires que tout ce qu’ils héritent du projet leur appartiendra s’ils s’en servent convenablement dans l’esprit de la pérennisation pour d’autres générations.

Il les a invités à observer scrupuleusement les instructions acquises et les  a rassuré de l’appui du gouvernement pour trouver un marché pour leur production laitière. Il a tenu à leur rappeler que l’objectif est la production de 10 tonnes de riz par un hectare.

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